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Galerie | Faune, flore, paysages & anecdotes insolites
Savez-vous d’où leur vient le nom de Fou ? De leur technique de pêche ! Pour plonger à la recherche de nourriture, les Fous de Bassan sont capables d’effectuer des piqués de 40 mètres de haut à une vitesse de plus de 100 km/h. La puissance de leur plongeon leur permet d’atteindre jusqu’à 25 mètres de profondeur. Les pêcheurs observaient leur spectacle et, les voyant remonter sans poisson (qu’ils gardent dans leur jabot), ils les auraient appelés les Fous.
Les naturalistes ont longtemps douté de la nature du cynomorium, ce qui lui valu de nombreux surnoms tels que éponge de Malte, champignon de Malte ou encore bite de chien ! Mais il s’agit en fait d’une plante parasite vivant sur les racines des autres plantes et qui ne dépasse du sol que lors de la floraison. Cette protubérance est donc en réalité une inflorescence portant une multitude de petites fleurs rouges.
La légende raconte que le géant Finn Mac Cumhaill créa une grande chaussée afin d’aller mettre une bonne correction au géant Bennandoner. Mais à son arrivée, Finn réalisa que son opposant était bien plus grand que lui et il prit la fuite, poursuivi par Bennandoner. La femme de Finn le cacha dans un couffin et prétendit qu’il était son fils. Bennandoner prit peur à son tour : avec un bébé de cette taille, son père devait être bien plus grand qu’il ne le croyait ! Il s’enfuit alors, tout en prenant soin de briser la chaussée pour ne pas être rattrapé. Selon les géologues, par contre, ces grandes colonnades seraient composées de lave refroidie brutalement, ce qui donne cette forme hexagonale particulière. A vous de choisir votre version préférée !
Le puffin majeur est un oiseau pélagique, c’est-à-dire qu’il passe la majeure partie de sa vie en haute mer. Ils sont des millions à nicher l’hiver dans l’Atlantique Sud avant d’entamer au printemps une grande migration qui les mènera jusqu’au large de l’Amérique du Nord. Son observation demeure très rare depuis les côtes françaises, dont il ne s’approche que forcé par un grand coup de vent. C’est en fin d’été, lors de sa redescente, que l’on a le plus de chances de rencontrer cet oiseau pour peu que l’on se décide à embarquer et prendre le large !
Une mouche prédatrice ne semble pas très impressionnante, et pourtant les asilidés sont parfaitement adaptées à la chasse. Leurs corps sont fuselés comme de petits hélicoptères avec un abdomen long et fin ce qui les rend excellentes en vol. Ajoutez à cela de grands yeux pour détecter leurs proies, de longues pattes pour les immobiliser et une trompe rigide comme un poignard pour les achever. On obtient alors un cocktail d’efficacité de prédation concentré sur quelques millimètres !
Cet insecte à l’allure étrange fait partie de la famille des Attelabidae, dont les représentants sont surnommés « cigariers ». Un nom bien mérité car les femelles découpent et enroulent soigneusement les feuilles pour y pondre leurs œufs. Le tube ainsi formé a certes l’apparence d’un cigare, mais permet surtout de protéger les œufs durant leur incubation, ainsi que les larves pendant tout leur développement !
Malgré leur apparence, les ascalaphes ne sont ni des papillons, ni des libellules, mais des névroptères. De ces deux belles rangées d’œufs sortiront bientôt les larves, qui s’empresseront de descendre sur la terre ferme faire un festin de chaque petite bête passant trop près de leurs longues mandibules. Mais ces insatiables voraces sont très discrets et se livrent à leur carnage bien cachés dans la végétation. On assistera bien plus volontiers au gracieux ballet printanier des adultes, voletant tels de petits éclairs jaunes dans les prairies fleuries.
Malgré une démarche hasardeuse sur terre, c’est dans les airs que le Vautour fauve montre toute sa grâce. Les vautours scrutent les alpages depuis le ciel et lorsque l’un d’eux repère un cadavre, il tournoie pour prévenir ses congénères. Tous convergent alors vers la carcasse pour se repaitre des muscles et des viscères. Ce phénomène, qui peut rassembler plusieurs dizaines d’oiseaux, s’appelle la curée. La chair en décomposition est source de maladies pour de nombreux animaux et rares sont ceux qui peuvent s’en nourrir. Ces croque-morts des montagnes occupent donc une place essentielle dans l’écosystème.
Au large de Ploumanac’h se trouve l’archipel des 7 îles. Parmis elles, l’île du Rouzic est particulièrement reconnaissable : de loin, elle nous apparaît entierement blanche. En se rapprochant, il est facile de comprendre au bruit et à l’odeur, que ce sont des oiseaux : des Fous de bassans. L’archipel présente la plus grande colonie de Fou de bassan de France, avec en 2019, plus de 18 000 couples uniquement sur cette île !
Chez le poisson d’argent, la parade nuptiale commence par un face à face pendant lequel les têtes se touchent et les antennes vibrent. Puis, le mâle fait demi-tour, suivit de la femelle qui, en touchant ses appendices caudaux (cerques) va le faire se retourner. Ce jeu du gendarme et du voleur se renouvelle plusieurs fois jusqu’à ce que le mâle lui barre la route et tape son abdomen contre une paroi. Guidée par les fils qu’il vient de déposer, sa partenaire avance, l’abdomen relevé, entre lui et le mur. Finalement il dépose un spermatophore (contenant les spermatozoïdes) qui est prélevé par la femelle à l’aide de son ovipositeur.
Le vieil adage ‘l’amour rend aveugle » est particulièrement vrai chez les crapauds communs. Les mâles pratiquent l’amplexus, une technique de reproduction qui consiste à s’accrocher à la femelle et ne plus la lacher jusqu’à ce qu’elle ponde. Aveuglés par leur désir de reproduction, il n’est pas rare que ces excités du cloaque jettent leur dévolu sur d’autres espèces d’amphibiens comme cette salamandre terrestre. Piégées par l’étreinte du crapaud, l’issue de cette union est souvent mortellement tragique pour les salamandres.
Le Grand-duc d’Europe est le plus grand rapace nocturne du monde, avec une envergure de la taille d’un humain. C’est un prédateur peu exigeant, il se nourrit de presque n’importe quel animal du moment qu’il arrive à l’avaler ! Comme tous les rapaces nocturnes, ce hibou possède un plumage particulier qui, malgré sa taille, lui permet d’avoir un vol silencieux qui ne créé que peu de turbulences dans l’air pour mieux surprendre ses proies.
La tortue d’Hermann est la seule tortue terrestre de France, on la retrouve uniquement sur le pourtour Méditerranéen. Cette espèce est extêmement menacée et les populations sauvages subissent d’énormes pressions écologiques. En dépit de l’urbanisation constante qui grignote les espaces naturels où elle vit, elle subit aussi des menaces directes (morsures de chiens, débroussailleuses, feux de fôret, maintien illégal en captivité…). Loin d’être un cas isolé, de nombreuses espèces sur le territoire subissent des pressions similaires mettant en danger la pérennité des écosystèmes.
Le cygne noir est originaire d’Australie. Avant de connaître son existence en Occident on appelait un « cygne noir » un événement impossible, puisque tous les cygnes étaient censés être blancs. Quand des explorateurs européens les ont découverts au 18ème siècle, l’étonnement fut général. Ces cygnes noirs nous rappellent ainsi que ne pas observer quelque chose ne prouve pas nécessairement son inexistence.
Chez cette espèce, très facilement identifiable avec ses plumes sur la tête, toute la famille reste soudée après l’éclosion des poussins. Généralement accompagnés de leur mère, les jeunes partent se nourrir dans les hautes herbes tandis que leur père veille au grain depuis son poste d’observation. En cas de danger, ce dernier donne l’alerte déclenchant un vol vif et rapide de la troupe qui retombe très vite au sol un peu plus loin. Ce comportement a fait que ces oiseaux ont été introduits pour la chasse dans de nombreuses îles, dont la Nouvelle-Zélande, aux antipodes de leur distribution d’origine.
Ces vers luisants sont en réalité des larves de mouche. Elles vivent par centaines sur des parois rocheuses qu’elles illuminent tel un ciel étoilé pour attirer les petits insectes noctunes. Mais avant la tombée de la nuit, elles avaient pris soin de sécréter plusieurs guirlandes de mucus tout autour d’elles. Leurs proies, venant s’aventurer près de la lueur bleutée de leur abdomen, finissent par s’y retrouver piégées comme dans du papier tue-mouche.
Cousine des méduses, anémones de mer et des coraux, les galères portugaises sont une espèce de siphonophore occupant non pas les abysses mais la surface des mers. Un « sac d’air », appelé pneumatophore, leur sert de flotteur. Leurs proies se laissent happer par les longs filaments urticants qu’elles laissent pendre sous la surface de l’eau. Certaines espèces sont même capables de bioluminescence pour attirer les poissons vers ce piège mortel.
La vélelle n’est pas un seul et unique animal mais toute une colonie de petits individus, appelés polypes, ayant chacun un rôle particulier : un flotteur, un nourricier (formant la bouche centrale), des reproducteurs et des individus tentacules pour se défendre. Ces colonies flottent à la surface de l’eau et sont dispersées parfois sur des milliers de kilomètres sur les océans au gré du vent grâce à leur petite voile oblique.
Le plus petit gecko d’Europe se retrouve principalement sur les îles et îlots de la méditerranée occidentale. On l’appelle Phyllodactyle car l’extrémité de ses doigts est élargie et ressemble à une feuille. De manière plus générale, les doigts des geckos sont munis de fines lamelles adhésives leur permettant de grimper et d’adhérer à n’importe quelle surface. Menant une vie principalement nocturne, il est possible de les croiser l’été sur les murs des maisons.
La pie-grièche écorcheur capture ses proies aussi bien en vol qu’au sol, et se nourrit surtout d’insectes mais également de petits rongeurs, batraciens ou lézards. Son nom provient de sa terrible technique pour se constituer des réserves. Quand les proies abondent, cet oiseau accroche son surplus de chasse sur des épines servant de pieux. On peut alors observer le garde-manger de la pie-grièche écorcheur : des petits animaux empalés sur des épines ou des fils barbelées.
Nous sommes toujours surpris d’observer des oiseaux exotiques sous nos latitudes. Échappées des volières il y a plusieurs dizaines d’années, les perruches à collier ont discrètement envahi de nombreuses villes en Europe. Ayant très peu de prédateurs et se camouflant à merveille dans le feuillage des platanes, ces dernières prolifèrent. Ces jolis oiseaux apportent une touche de fantaisie à notre quotidien mais surtout causent de gros soucis à la biodiversité locale, notamment en volant nids et nourriture aux autres oiseaux.
En regardant bien cette image, vous pourrez distinguer deux couleurs de neige nettement séparées : blanche au sommet et marron clair en dessous. Figurez-vous qu’en avril dernier un vent chaud en provenance de l’Afrique a soufflé sur la France en déposant sur son chemin le sable qu’il a soulevé dans le désert du Sahara et qu’il a transporté sur des milliers de kilomètres ! Beaucoup de ces particules de sable se sont déposées sur les Pyrénées mais depuis de la neige fraiche est retombée sur la partie haute du massif, recouvrant ainsi les cimes d’un nouveau manteau blanc immaculé.
La mante religieuse doit son nom à ses pattes bien particulières qui, au repos, lui donnent un aspect pieux de religieuse en prière. Mais toute analogie s’arrête ici car ces véritables armes lui permettent d’attraper et de tuer, dans une détente fulgurante, des proies bien plus grosses qu’elle. Parfois capable de capturer des oiseaux, c’est ici un gecko qui aura fait les frais de la rapidité de celle que l’on surnomme « le tigre des herbes ».
L’Épeire diadème est une formidable bâtisseuse. Plus petite qu’une pièce de 2€, sa toile peut facilement atteindre 50 cm diamètre ! Travailleuse infatigable, elle répare rarement sa toile et préfère en construire une nouvelle régulièrement. Elle est facilement reconnaissable à la croix blanche de son abdomen, mais ne vous inquiétez pas si vous ne la voyez pas tout de suite au centre de sa toile, elle doit être cachée non loin reliée avec un fil dont les vibrations la préviendront lorsqu’une proie sera prise au piège.
Quelle que soit sa forme ou sa longueur, le bec des limicoles est très sensible à son extrémité, ce qui les aide à localiser leurs proies dans la vase ou les laisses de mer. Cette extrémité est par ailleurs flexible et souple, leur permettant de saisir les proies comme avec une pince. Comme ici, avec ces barges rousses en halte migratoire se nourrissant sur une grève. Une adaptation qui a de quoi nous rendre barge !
Ce que l’on pourrait prendre pour des fraises tagada sont en réalité les strutures reproductrices de la lycogale du bois. Elle fait partie des myxomycètes, des êtres vivants souvent associés à tord avec les champignons. Comme le célèbre blob, les myxomycètes immatures sont sous forme de plasmode, une structure gélatineuse rampant sur le sol. C’est en fusionnant avec leurs congénères qu’ils forment ces petites boules roses dans lesquelles se formeront les spores qui donneront naissance à la génération suivante.
Rencontre matinale fortuite avec ce coyote près du Golden Gate. Bien qu’il soit rare de les apercevoir, les habitants de la ville coexistent avec les coyotes ! Ils sont devenus indispensables puisqu’ils ont remplacé les prédateurs comme le loup et peuvent ainsi avoir un impact positif sur l’écosystème urbain. Par exemple, ils aident au contrôle de population de rongeur en mangeant les spermophiles, les écureuils, les rats… Cette régulation permet ainsi de réduire l’utilisation de rodenticides et autres produits mortels, pouvant tuer d’autres animaux !
Ce serpent porte très bien son nom puisqu’au moindre rayon de soleil, il arbore d’incroyables reflets irisés aux couleurs de l’arc-en-ciel. Ces reflets sont dus aux guanophores, des cellules situées dans la partie superficielle du derme et qui contiennent des petits cristaux de guanine. Ces cristaux sont d’excellents réflecteurs de lumière ce qui permet l’apparition de toutes les couleurs présentes dans la lumière en déviant les rayons lumineux.
Contrairement à ce que sont nom laisse penser, cette bécassine n’est pas sourde ! Son nom est dû à un comportement bien caractéristique. En effet, son plumage cryptique la rend quasiment invisible dans les herbes hautes où elle vit et se nourrit, et elle ne décolle qu’au tout dernier moment quand elle est face à un danger. Ainsi, la bécassine ne va s’envoler qu’une fois approchée de très près, comme si elle était sourde et qu’elle n’avait rien entendu arriver !
Mais pourquoi cette impudeur? Pourquoi cette échasse blanche montre ainsi ses fesses à tout le monde ? Plusieurs fois par jour, nos amis à plumes se frottent le bec sur la glande uropygienne à la base de leur croupion pour ensuite se frotter les plumes avec l’huile miracle qui en sort. Cette huile est hydrophobe et sert aux oiseaux à imperméabiliser leurs plumes, à en améliorer la flexibilité et à empêcher le développement de bactéries qui pourraient les dégrader. Et pourtant, cette glande miracle n’a pas encore révélé tous ses secrets…
Ce passereau est le plus petit fringillidés d’Europe. Il ne mesure pas plus de 12cm ! Sa petite taille ne l’empêche pas d’être peu farouche et de s’approcher des habitations, comme ici, à quelques mètres d’un balcon, où il est venu à intervalle régulier défendre son territoire du haut de son poste de chant.
La Phylloméduse ou Rainette singe est une espèce parfaitement adaptée à la vie arboricole. Ses doigts opposables équipés de disques adhésifs lui permettent de grimper et de s’accrocher avec aisance dans les arbres. Vénéneuse, elle sécrète une substance toxique qui éveille la curiosité des scientifiques. Il semble que certains peptides contenus dans son venin pourraient servir d’anti douleur très puissant ou encore d’antibiotique !
La courtilière ou taupette doit son nom à la forme particulière de ses pattes antérieures qui ont évolué vers une forme de pelle garnie des griffes. A l’instar de la taupe, ce grillon vit sous terre et ses membres se sont adaptés à son mode de vie particulier. En creusant ses galeries, ce bulldozer du sous sol ne s’accomode pas de détours, racines et autres tubercules seront sectionnées et ingurgitées. Véritable fléau des jardins, il dévore tout ce qui croise son chemin.
Ce lézard, que l’on appelle aussi diable cornu, est endémique de l’Australie. Son corps est recouvert d’écailles en forme d’épines qui lui permettent de se camoufler et de dissuader ses prédateurs. Lorsqu’il se sent menacé, il se gonfle et se déplace de manière saccadée pour les effrayer. Mais ses épines cachent aussi de fines rainures qui permettent aux gouttes de rosée matinale de ruisseler jusqu’à sa bouche, pratique quand on vit au milieu de l’aride désert australien.
La chaleur printannière donne le signal de la métamorphose des libellules. Fini de vivre au fond des mares et des étangs, les larves sortent de l’eau pour faire émerger leur forme adulte directement de leur carapace, sans chrysalide ni cocon ! Une fois extirpées de leurs anciennes peaux, les libellules doivent encore prendre le temps de déplier et faire sécher leurs ailes au soleil. On reconnait ainsi les jeunes adultes à leurs couleurs vives et leurs ailes brillantes.
Également appelée méduse chou-fleur, cette grosse méduse est théoriquement inoffensive pour les humains étant donné qu’elle n’est pas dotée de tentacules urticants. Ce que l’on observe sous l’ombrelle sont des bras oraux, sortes de prolongements de la bouche, qui sont ramifiés et fusionnés. Cette structure aspirante et filtrante est en réalité un organe de chasse très efficace qui fait de cette méduse un véritable aspirateur à plancton !
La fourrure des otaries est extrêmement dense, elle leur sert principalement d’isolant contre le froid. Mais au vue de cette photo, ce pelage ne fait pas que le bonheur des otaries et semble servir aussi de taxi pour les végétaux ! Certaines plantes produisent des graines équipées de petits crochets souples, comme sur les scratchs. Ces graines vont alors facilement s’accocher au poils des animaux qui passent dans les brouissailles. Cette technique, l’épizoochorie, est un moyen pour les plantes de disperser leur desendance.
Comme la plupart des espèces de pavots, le coquelicot possède des propriétés apaisantes voire légèrement sédatives. Cette fameuse fleur rouge caractéristique des champs est depuis longtemps associée au sommeil. Dans la mythologie grecque, elle était l’un des attributs de Morphée, dieu des rêves, qui l’utilisait pour endormir aussi bien les humains que les dieux. Ses pétales sont de nos jours utilisés en phytothérapie comme tisane douce afin de faciliter le sommeil.
Appartenant à la même famille que les pétrels, le Damier du cap est appelé ainsi en référence à la couleur de son plumage rappelant les damiers des jeux de société. En anglais il est appelé « cape petrel » ou encore « cape pigeon » en raison de sa façon de se nourrir, ressemblant fortement à celle d’un pigeon lorsqu’il picore à la surface de l’eau.
Plus le temps passe et plus le chapeau du coprin chevelu disparait. Lorqu’il sort de terre, blanc et arrondi, ce champignon peut être comestible. Mais rapidement le dessous du chapeau va commencer à devenir noir et huileux, de bas en haut. Hors de question de consommer ce champignon s’il y a du noir ! Cette étrange liquéfaction des lamelles lui a valu le surnom de « goutte d’encre ».
Le castor passe la majorité de son temps à grignoter les troncs d’arbres en bord de rivière afin de récupérer du bois pour construire des barrages. Son terrier est construit très proche de la berge et la construction du barrage permet de faire monter le niveau de l’eau d’une dizaine de centimètres immergeant l’entrée du terrier. Une fois bien dissimulée cette porte aquatique le protège aisément des prédateurs.
La protection maternelle existe chez beaucoup de familles d’araignées. Chez les Pholcidae, les femelles rassemblent leurs œufs en grappes et les accrochent à leur bouche comme on peut le voir chez cette femelle de Pholque de Pluche. Avant la ponte, les femelles de cette espèce construisent une toile en forme de dôme et y resteront 4 semaines sans se nourrir pour s’occuper de leur progéniture. En mères protectrices, les femelles restent avec leurs petits après l’éclosion jusqu’à ce qu’ils muent et se dispersent. Avec tout ça on a envie de dire qu’une chose : t’as de beaux œufs tu sais ?
La panorpe est un insecte commun, mais discret, à l’anatomie singulière. Surnommée « mouche-scorpion », son originalité tient dans son abdomen en forme de dard. On ne retrouve cette structure que chez le mâle, et il n’y a aucun risque de piqûre puisqu’il s’agit en réalité de ses parties génitales. Aucune inquiétude à avoir face à cet insecte, sauf si vous êtes une femelle panorpe !
Les oiseaux aussi prennent des cours ! Un adulte expérimenté entraîne ce jeune faucon pèlerin à la chasse en lui apprenant à se servir efficacement de ses serres. Tout en volant, il lui a passé une pomme de pin qu’il devra maintenir fermement. Cette compétence lui permettra de ramener ses proies au nid pour nourrir ses futurs petits, auxquels il apprendra la chasse à son tour dans quelques années.
A la fin de l’automne, les variations de sécrétions hormonales des chevreuils mâles vont leur faire perdre leurs bois. Aussi appelés « trophées », ils vont néanmoins repousser dès l’hiver et seront, à ce moment, mous et couverts de velours. Une fois adultes, la longueur des bois peut atteindre 25 cm ce qui n’est finalement que deux fois la taille de leurs oreilles. Loin de n’être que décoratifs, ces bois sont pour les femelles un critère de sélection des mâles les plus robustes.
Saviez-vous que cette espèce de manchot est forestière ? Les mâles et les femelles ont besoin de se réfugier dans la végétation dense d’herbes tussock afin de se reproduire et de nicher. Être à l’abri du regard des autres couples de manchots, des prédateurs et des humains est essentiel et nécessaire sans quoi, la reproduction serait un échec. Malheureusement, près des plages, de grandes superficies d’arbres et de buissons ont été brûlés il y a plusieurs dizaines voire centaines d’années. La destruction de ces espaces vitaux à l’espèce à provoqué la disparition de 40% des individus ces 40 dernières années. De ce fait, ils seraient probablement l’espèce de manchots la plus rare au monde.
Le kookaburra est un martin-chasseur, de la même famille que les martin-pêcheurs, et vit dans les forêts australiennes. Son cri ressemble au rire d’un singe et a pour cela, il à longtemps été utilisé en bruitage dans les scènes de jungle de plusieurs films, dont certains Indiana Jones, qui ne se passent pas nécessairement en Australie
Manque de chance pour ce puceron ! Il se trouve antennes à antennes avec sa plus grande prédatrice : la coccinelle. De la larve à l’adulte, cette dernière se nourrit abondamment de pucerons (également appelés aphides), une seule coccinelle pouvant en engloutir une centaine dans une même journée ! Bien qu’elles soient essentiellement aphidiphages en se nourrissant à 60% de pucerons, elles se nourrissent également de cochenilles, d’acariens, de nectar et débris végétaux.
Bien qu’impressionnant, le varan malais ne s’attaque pas aux humains. Il peut vivre et se reproduire aussi bien dans des milieux très variés, ce qui fait qu’il couvre un vaste territoire. Attiré par la nourriture qu’il trouve dans nos déchets, on le retrouve aujourd’hui de plus en plus proche des villes. Cette proximité avec les humains ne semble pas le gêner, bien au contraire.
Le cygne noir est endémique de Nouvelle-Zélande. Les histoires orales des tribus Moriori, installées sur les Iles Chatham vers l’an 1500, faisaient régulièrement allusion au Pouwa : créature ressemblant à une version géante du cygne noir. Mythe ou réalité ? Un chercheur de l’Université d’Otago a déterminé qu’il aurait existé et se serait éteint au 15ème siècle, moins de deux siècles après les premières colonisations humaines. Il aurait fait 30 à 40 cm de plus que le cygne noir que nous connaissons (Cygnus atratus) et 10kg de plus. Il aurait été le premier All Black !
Souvent charognards de carcasses de phoques ou d’oiseaux, les pétrels géants ne boudent pas la nourriture fraîche pour autant. Ils s’invitent sans scrupules dans les colonies de manchots à l’affut de la moindre opportunité de se nourrir. Un œuf est un mets de choix, mais les manchots royaux veillent au grain et sont prêts à voler dans les plumes des pétrels au moindre geste suspect. D’ordinaire plutôt pacifiques, les manchots n’hésitent pas à engager de farouches prises de bec pour défendre leur progéniture.
Ces rochers sont retrouvés sur plusieurs plages néo-zélandaises mais également dans d’autres pays comme en Russie ou en Écosse. Ceux-ci se seraient formés entre 4 et 5,5 millions d’années, les plus vieilles roches atteignent 2,2 m de diamètre contre 0,5 m pour les plus jeunes. Il s’agit de blocs d’argile marine fossilisée appelés « concrétions septariennes » mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces boules massives ont un noyau creux ! Leur forme serait due à l’érosion par la mer et le vent. Un mystère reste cependant non résolu : comment l’érosion a pu former des sphères parfaites ?
Les papillons ont toujours inspiré les poètes, mais loin d’avoir des couleurs chatoyantes, les piérides font pâle figure avec leurs ailes d’un blanc monochrome, timidement ponctuées de noir. Malgré tout, la piéride de l’aubépine a pu tirer son épingle du jeu grâce ses nervures sombres contrastant sur toute la largeur de ses ailes. Cette particularité lui a valu le surnom de « gazé », rappellant le tissu fin et élégant qui habillait les riches robes des dames de la Renaissance.
Mais quelle belle étoile de mer ! Cette beauté lui coûte pourtant très cher… Elle est tellement devenue un symbole des côtes coralliennes africaines que les touristes les manipulent souvent sans précaution. Sa pêche et sa vente à des fins décoratives a entraîné un fort déclin de l’espèce ces 50 dernières années. Souvent prisée des aquariums, elle est pourtant incompatible avec beaucoup d’espèces : grande chasseuse diurne, elle se nourrit de coraux, d’éponges, mais aussi d’autres étoiles de mer !
Ne vous y méprenez pas, cette délicate tige d’une douzaine de centimètres n’a rien à voir avec une pousse d’arbre ! Il s’agit d’un…organisme mycorhizien, un champignon de la classe des Agaricomycètes où l’on retrouve bolets et autres russules par exemple ! Espèce rare que ce soit en France ou en Amérique du Nord, son étrange apparence filiforme ne laisse pas indifférent un promeneur curieux. Les balades de mycologues sont souvent lentes mais, assurément, ils découvrent des structures vivantes ahurissantes !
Toutes les araignées ne tissent pas de toiles. Les salticidae, dites araignées sauteuses, sont d’excellentes chasseuses. Elles ont une très bonne vue grâce à leurs nombreux yeux et sont capables de mémoriser tous les détails de leur territoire. Lorqu’une proie est repérée, l’araignée se positionne en hauteur afin de lui sauter dessus. Pas suicidaires pour autant, les salticidae tissent un fil qu’elles laissent trainer derrière elles afin de se sécuriser lors de leurs sauts.
Les grenouilles de la famille des Dendrobates sont connues pour leurs couleurs éclatantes. Ces couleurs sont dites aposématiques c’est-à-dire qu’elles constituent des signaux portés par des espèces venimeuses ou toxiques afin d’indiquer à leurs prédateurs potentiels les risques qu’ils encourent si ils essayent de les attraper. Avec de tels arguments, plus besoin de se camoufler dans la végétation.
L’imantode à nuque tatouée est un serpent dont la morphologie plutôt atypique est issue d’une adaptation à son mode de vie arboricole et à son alimentation. Chasseur nocturne, ses yeux immenses lui permettent de repérer les proies dans le noir. Il peut ensuite les atteindre en balançant près des deux tiers de son corps dans le vide, ce qui lui permet de les approcher en toute discrétion sans provoquer de vibrations dans les branchages.
La membrane nictitante est une troisième paupière transparente ou translucide que possèdent certains animaux et qui recouvre l’œil afin de le protéger et l’humidifier tout en permettant une certaine visibilité. Elle se déplace horizontalement et de l’avant vers l’arrière de l’œil. On peut la distinguer en avant de la pupille chez ce Torcol fourmilier photographié lors d’une session de baguage.
Les lézards anolis possèdent comme les autres squamates (lézards et serpents) un double pénis que l’on nomme hemipénis. La forme et la taille de ces hémipénis varie énormément entre les différentes espèces. Mais surtout, ils évoluent jusqu’à six fois plus vite que d’autres parties du corps telles que les pattes ou le fanon gulaire (la fameuse peau sous la gorge). Et c’est à partir de l’étude de la morphologie de ces hémipénis que l’identification des espèces d’anolis s’est améliorée.
Avec ses tibias gonflés sur les pattes avant, ce bel orthoptère est surnommé « criquet-Popeye ». Seul le mâle arbore ces renflements caractéristiques qui lui servent à rouler des mécaniques auprès des femelles. Avant de se reproduire, le mâle saute sur le dos de sa dulcinée et lui martèle le thorax en se servant de ses pattes avant comme de baguettes de tambour ! Un rituel inhabituel qui indique à la femelle la force et l’endurance du mâle, faisant de ces pattes gonflées un caractère sexuel secondaire unique chez les criquets.
Sur cette photo, c’est un poussin de quelques semaines qui attend patiemment de pouvoir voler de ses propres ailes. La femelle a pondu 3 à 4 œufs à la fin de l’hiver et les a couvé une trentaine de jours sans quitter le nid. C’est le mâle qui s’est chargé de la nourrir jusqu’à l’éclosion. Pendant les deux mois qui ont suivi, le couple a chassé pour nourrir les poussins jusqu’à leur indépendance. Le Grand-duc d’Europe étant le plus grand des rapaces nocturnes de notre continent, silencieusement dans la nuit, pour nourrir ses petits il n’hésite pas à chasser les poussins des vautours, aigles et corbeaux qui nichent sur les falaises à proximité.
Un intrus parmi les flamands roses au bord de l’étang de Vic, près de Montpellier. Pendant la période de reproduction, les échasses blanches effectuent de nombreuses révérences en agitant leurs ailes et en sautillant l’une à coté de l’autre. Mais elles sont aussi très bruyantes, le chant bien spécifique des mâles ressemble à une sorte d’aboiement ! Vous n’aurez donc pas de mal à les repérer et les observer, on ne peut pas dire qu’elles soient très discrètes.
Vipère ou couleuvre ? La couleuvre vipérine, est un serpent qui fait douter jusqu’à l’herpétologue averti. Et pour cause, la technique de défense adoptée par cette couleuvre est le mimétisme. Elle mime le fameux zigzag dorsal et la tête triangulaire de la vipère. Ce sont des signaux aposématiques, avertissant les prédateurs de sa dangerosité, ce qui permet de diminuer le risque de prédation. En les copiant, la Couleuvre vipérine leurre les prédateurs et elle pousse le vice de la ressemblance un peu plus loin, en calant la fréquence de son sifflement sur celle de la Vipère aspic. Sacrée comédienne !
Redoutables chasseuses à l’affut, les thomises restent immobiles des journées entières dans la végétation à attendre les insectes butineurs qui feront leur repas. Leur capacité de camouflage est impressionnante, elles sont capables d’adapter leur pigmentation en une journée afin de changer de couleur. Pouvant aller du blanc au rose en passant par le jaune ou le vert, elle deviennent ainsi invisibles dans les pétales des fleurs.
Le serpent et l’oiseau, voila une image qui pourrait parfaitement illustrer une fable de Jean de La Fontaine. Que ne fut pas l’étonnement de cette Buse variable quand ce serpent, complètement à découvert et qu’elle prit pour un repas, se retourna contre elle. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la Couleuvre d’Esculape pris au piège son agresseur. Les deux ailes immobilisées et plaquées au sol, la buse suffoqua sous l’étreinte de la couleuvre. Bien trop grosse pour lui, le serpent lâcha prise et s’en alla laissant la buse revenir à elle. Moralité : ne jamais considérer un repas pour acquis !
Les droséras sont des petites plantes carnivores qui capturent leurs proies à la manière d’un papier tue-mouches. La proie qui se pose sur une feuille se retrouve piégée dans une substance visqueuse qui l’emprisonne plus encore si elle essaie de s’échapper. Ces mouvements stimulent l’activité sécrétrice des cellules et entraînent la mise en mouvement des tentacules et du limbe de la plante qui se replient alors sur l’insecte pour le digérer.
Dans la culture Maori, le demi-dieu Maui attrapa cet oiseau pour qu’il lui donne l’emplacement du feu détenu par Hine-nui-te-po, la déesse de la mort. Il le serra si fort qu’encore aujourd’hui, le rhipidure à collier vole de manière totalement erratique. Mais lorsque Maui s’introduisit chez Hine-nui-te-po durant son sommeil, l’oiseau par vengeance se mit à rire de son chant caractéristique. La déesse de la mort se réveilla et tua Maui. Suite à cette histoire, ce mignon petit oiseau est considéré comme le messager de la mort, rien que ça.
La Grive litorne se distingue des autres espèces de grives par bien des aspects : d’un point de vue esthétique madame litorne arbore plus de couleurs que ses cousines Grives mauvis et Grives musiciennes. Très sociale, les groupes formés pour la migration atteignent les 1000 individus, et contrairement aux autres grives, elles se déplacent le jour. Bien qu’elle vive principalement en Scandinavie et en Europe de l’est vous pouvez l’observer en France de novembre à avril lorsqu’elle redescend vers le sud pour hiverner.
La vie dans les mares est parfois bien cruelle. Après avoir été fécondées, les femelles tritons doivent se préparer à pondre leurs nombreux œufs, ce qui leur demandera beaucoup d’énergie. Il leur faut alors faire des réserves en croquant tout ce qui passe à portée de leurs mâchoires ! Habituellement friands d’insectes, serait-il possible que les tritons marbrés s’attaquent aux tritons palmés en cas de grosse fringale ?
Les scorpions sont de terribles prédateurs, usant de leurs pinces et de leur dard venimeux pour capturer leurs proies. De manière générale, plus les pinces des scorpions seront développées et moins leur venin sera puissant, et vice-versa. Le scorpion noir des forêts n’échappe pas à cette rêgle, malgré sa grande taille et son venin douloureux, il reste bien incapable de tuer un humain.
Après les derniers froids de l’hiver, les crapauds communs sortent d’hibernation et n’ont qu’une idée en tête : s’accoupler. Ils se rassemblent par centaines dans les zones humides. Les mâles grimpent sur le dos des femelles, beaucoup plus grosses, et s’y agrippent fermement. Mais il ne peut en rester qu’un, et c’est souvent sur le dos de leur dulcinée que la bagarre commence.
Il n’est pas rare de voir les poissons regroupés en bancs, comme chez ces juvéniles (alevins) de poisson-chat commun. Ce mode de vie limite la prédation et augmente le temps passé à s’alimenter. En effet, la détection d’un danger par un seul individu fait réagir le banc entier et il est plus simple de se nourrir lorsque les autres surveillent vos arrières. En banc, le coût énergétique de la nage diminue. Comme les cyclistes qui profitent de l’aspiration d’air de celui de devant, les poissons profitent de l’aspiration des courants d’eau formés par ceux qui les précèdent. Finalement dans les bancs c’est : tous pour un et un pour tous !
Le basalte est une roche volcanique issue du refroidissement des coulées de lave. L’accumulation de cette roche autour de points chauds est à l’origine de la formation des iles. Celui de l’ile de la Réunion est actif depuis 65 millions d’années et est aussi à l’origine du plateau volcanique des Trapps du Deccan qui serait l’une des causes probable de la disparition des dinosaures. Actuellement toujours actif, ce point chaud permet au volcan de la Fournaise d’entrer régulièrement en éruption et ainsi continue d’agrandir l’île de la Réunion.
La couleuvre de Montpellier est une espèce strictement méditérranéenne. En plus d’être la plus grande couleuvre de France, c’est la seule à posséder des crochets venimeux à l’instar de vipères. Mais pas d’inquiètude, c’est une couleuvre opisthoglyphe : les crochets à venin sont placés en arrière de la gueule, au début de la gorge. Le rôle de ces crochets n’est pas de tuer les proies mais d’injecter un venin de prédigestion au moment où elle les avale.
Vivant sur les rochers, les femelles d’Otaries à fourrure de Nouvelle-Zélande et leurs petits cherchent un endroit favorable où s’installer en colonie. Les cavitées creusées dans la roches permetteront à marée haute, la formation de piscines naturelles, idéales pour l’apprentissage des jeunes. Ils s’y retrouvent pour jouer et apprendre à se servir au mieux de leurs nageoires afin d’être agiles, rapides et autonomes avant leur première sortie en mer.
Ce lézard à la tête si particulière est le dernier représentant de son genre. Son écologie au sein de la forêt amazonienne est unique : il vit exclusivement sur les bords de rivières, se nourrissant d’insectes noyés ramenés sur la berge. Son habitat évolue ainsi en permanence en fonction des crues. Très craintif, celui que l’on surnomme le lézard plongeur n’hésite pas à sauter dans l’eau pour s’enfuir, voire même à courir quelques mètres à la surface !
La vaste majorité des amphibiens dépendent de l’eau pour leur reproduction, que ce soit pour y pondre leurs œufs ou, a l’instar de la Salamandre tachetée, y mettre bas leurs larves. Certaines espèces cependant mettent bas des juvéniles déjà métamorphosés qui peuvent vivre sur terre. C’est le cas de la Salamandre noire et de la Salamandre de Lanza, sa cousine endémique des Alpes cottiennes. Bien qu’elles ne puissent vivre que dans des environnements très humides, ces salamandres sont parmi les rares amphibiens à s’être affranchi du milieu aquatique pour la reproduction.
La Vipère péliade est considérée comme une espèce de climat froid et c’est la seule espèce de serpent venimeux présente au nord de l’Europe. Ici, l’individu porte une robe noire assez rare pour l’espèce. Cette coloration résulte d’une mutation génétique provoquant la mélanisation des écailles. Dans les zones où les températures sont basses et l’ensoleillement faible cette coloration peut être un avantage lié au comportement de thermorégulation. Les écailles noires permettent de mieux capter les radiations solaires, et ainsi d’élever et maintenir plus facilement sa température corporelle pour réaliser ses activités biologiques.
Cette chenille colorée est plutôt commune dans les potagers, où elle se nourrit d’Ombellifères tels que les carottes, le persil ou le fenouil. Ses couleurs criardes, souvent signe de toxicité, lui permettent de dissuader les éventuels prédateurs et augmentent ses chances de survie jusqu’à la formation de sa chrysalide. Après quelques mois d’attente, cette dernière donnera naissance à un magnifique papillon : le Machaon.
Le lézard des murailles, originaire du bassin méditérranéen, s’acclimate très bien d’un bord de mer ou de cols montagnards et a ainsi su conquérir une grande partie du territoire français. Excellent grimpeur grâce à de longs et puissants doigts munis de griffes à faire palir un T-rex (toutes proportions gardées), il tient son nom de l’aisance avec laquelle il escalade les façades de nos maisons. Amateur de vieilles pierres et de murets c’est souvent dans les cimetières qu’il est le plus facilement observable.
Cet agame se rencontre très facilement en Afrique. Il est, en général, peu apprécié des humains car de nombreuses croyances lui sont attribuées. Beaucoup de celles-ci sont dues à l’interprétation d’un de ses comportements : pour séduire les femelles, mais aussi prévenir les autres mâles de sa présence sur le territoire, il effectue des pompes en fléchissant ses pattes avant. Il paraît que si un jour un de ces reptiles fait ce geste devant vous, c’est qu’il insulte votre famille !
Cette jeune rainette méridionale vient tout juste de se métamorphoser de têtard en adulte. Elle va maintenant vivre au milieu des hautes herbes et des arbustes grâce aux ventouses de ses doigts qui lui permettent de s’accrocher partout. Discrète et parfaitement camouflée dans les feuilles, elle reste très bruyante durant la saison des amours. Alors, à défaut de l’observer, vous l’endendrez peut-être chanter cet été !
Les chats sont majoritairement perçus dans le monde moderne comme d’adorables compagnons dont les frasques constituent une rubrique YouTube à part entière. Pourtant, leur domestication massive a fait d’eux des prédateurs envahissants parmi les plus omniprésents et nuisibles à l’environnement. Via la prédation, compétition, perturbation, ou transmission de maladies, on estime à 14% leur contribution aux extinctions d’oiseaux, de mammifères et de reptiles sur les îles dans le monde, et à plusieurs milliards d’oiseaux et de mammifères tués par an seulement aux États-Unis. Heureusement pour ce Lézard des murailles, la jeune prédatrice reste à l’intérieur !
Cette petite fleur duveteuse à la particularité de ne pousser qu’à plus de 2000 mètres d’altitude. Elle est si peu commune en Europe que, dans les Alpes, il était de coutume pour les hommes de grimper en chercher au péril de leur vie afin d’officialiser leur union avec leur promise. S’ils avaient su, ils seraient allés en chercher dans les massifs montagneux d’Asie Centrale où on en trouve par milliers !
Les quatre glaciers alpins qui alimentent le glacier Fox reçoivent environ 3 mètres de neige par an. Elle se densifie en hauteur jusqu’à former une magnifique glace bleue sur des centaines de mètres de profondeur. Bien que la chute de neige reste abondante au cours du temps, ce glacier n’est pas épargné par le réchauffement climatique et le recul des glaces depuis 1890. Il s’étend cependant sur 13 km et descend environ jusqu’au niveau de la mer.
Ce canyon se situe à 1500 mètres d’altitude, caché au milieu des Tien Shan, les fameuses montagnes célestes d’Asie centrale. Ses roches rouges argileuses abritent un micro-climat très sec atteignant facilement les 40°C en été. L’hiver, il n’y neige qu’une fois tous les 10 ans. Après avoir traversé ce canyon, il suffit de parcourir une centaine de mètres pour retrouver une végétation et un climat alpin.
Les abeilles solitaires ne sont pas si seules que ça ! Quand vient le soir, il est courant pour beaucoup d’espèces de se rassembler dans un endroit favorable pour passer la nuit. Ces mâles d’Eucères, que l’on reconnait à leurs grandes antennes qui dépassent de la fleur, ont choisit de se blottir à l’abri des pétales. Les fleurs des prés servent ainsi de dortoir en plus d’être des sources de nourriture. Comme quoi, c’Eucère à plein de choses de laisser pousser les herbes hautes !
Dans les temples anciens, perdus dans la jungle indonésienne, on peut assister à bien d’étranges spectacles. Ce macaque à longue queue nettoie scrupuleusement les vieilles pierres, révélant les fresques cachées par la mousse. Loin d’être passionnées d’archéologie, ce sont surtout les femelles allaitantes qui vont trouver dans les blocs taillés une excellente source de minéraux pour équilibrer leur alimentation.
Présente en Afrique du Sud et dans les nombreuses îles de l’océan indien, seule la sous-espèce vivant sur l’île de la Réunion fabrique un chapelet de soie sur sa toile. Appelé stabilimentum, ce chapelet est composé de boules de débris végétaux ou de débris de proies enveloppés dans la soie. Loin d’être un garde manger, le stabilimentum pourrait permettre à la Néphile dorée de se camoufler des prédateurs, d’attirer des proies ou encore de stabiliser la toile.
De mi-novembre à mi-janvier, les otaries à fourrure donnent naissance à un petit puis se reproduisent de nouveau dans la semaine qui suit. Elles doivent cependant s’assurer que le second juvénile naitra dans les mois chaud de l’été de l’année suivante afin qu’il n’empiète pas sur la fin de l’allaitement du premier qui dure 1 à 2 ans. Pour cela, l’ovule est fécondé à l’accouplement mais la cellule œuf ne s’implantera et ne commencera à se développer dans la paroi utérine que 3 mois après. Ce décalage temporel lors de la reproduction est appelé méthode d’implantation différée.
Chez le Canard colvert, comme chez beaucoup d’autres espèces, il existe des différences visuelles majeures entre les femelles et les mâles. Ce phénomène porte le nom de dimorphisme sexuel. Bien souvent chez les oiseaux, le mâle est très coloré, favorisant la réussite de ses parades nuptiales. Les femelles au contraire ont un plumage principalement marronâtre qui leur permet de rester discrètes dans la végétation pendant la periode de ponte et de couvaison.
Les mâles d’outarde canepetière sont bien connus pour leur parade nuptiale particulière : ils se regroupent sur un même espace mais tout en gardant chacun une place de chant qu’ils défendent farouchement. Une fois bien installés, il ne reste qu’à montrer aux femelles sa puissance, et pour cela rien de mieux que du chant et de la danse. Dans le cas de l’outarde canepetière, le spectacle est composé de bonds verticaux et d’un chant qui à fait sa réputation et qui ressemble à s’y méprendre à un mélodieux bruit de pet.
Depuis l’Antiquité, les plantes du genre aconit sont connues pour leur réputation meurtrière. Les toxines qu’elles contiennent peuvent entraîner une paralysie respiratoire, ce qui classe ces jolies fleurs parmi les plantes les plus dangereuses d’Europe. Ce célèbre poison a réglé de nombreux conflits politiques dans l’histoire, mais il était aussi utilisé pour enduire les flèches lors de la chasse à l’ours et aux loups.
Avant de devenir adulte, les tortues vertes vivent de nombreuses aventures. Une des plus connues est l’éclosion synchronisée des œufs pondus sur les plages. En sortant du sable, souvent de nuit, les jeunes tortues sont guidées vers la mer par le reflet de la lune sur l’eau. Ce court périple est déjà plein de dangers pour ces petites aventurières mais aujourd’hui, elles sont en plus désorientées par les lumières des villes côtières. Les lampadaires proches des plages leur font prendre la mauvaise direction, les conduisant inévitablement vers une mort certaine.
Les organismes vivants sont adaptés à leur milieu, néanmoins quand celui-ci est fortement modifié, ils doivent s’adapter pour continuer à y vivre. Le Lézard des murailles est une espèce commensale de l’Homme et dans un milieu appauvri, comme ici une bande enherbée entre un labour et une route, le lézard réutilise des objets non naturels afin de poursuivre ses activités biologiques. Ici, il utilise un enjoliveur de voiture qui emmagasine la chaleur pour favoriser sa thermorégulation.
Planeur à l’allure puissante et gracieuse, le Pélican blanc vit en grandes colonies bruyantes et a l’habitude de pêcher en groupe. Les individus nagent côte à côte à la surface de l’eau, chacun pouvant stocker jusqu’à 13 litres de poissons dans leur fameux sac gulaire. Ce bec en forme de poche peut également servir de soufflet pour faire baisser la température corporelle lors de fortes chaleurs.
Mais que fait ce lézard dans un terrier de lapin ? Le Lézard ocellé, le plus grand lézard de France aux magnifiques ocelles bleues, a pour habitude d’utiliser les terriers de lapins de Garenne comme abri, lui assurant confort et sécurité. Ainsi, que le terrier soit occupé ou non par ses premiers habitants, il n’est pas rare en se baladant en arrière des dunes de tomber sur cet étrange spectacle.
Etre recouvert de fourrure présente certains inconvénients, c’est un habitat parfait pour les parasites de tous poils ! Les macaques vivent en groupe où il est de rigueur de s’épouiller mutuellement. Cela permet à tous les membres du groupe de rester en bonne santé tout en resserant les liens sociaux. Mais comme partout, les dominants et quelques petits mâlins s’occupent peu des autres mais profitent allégrement de ces séances de toilette intime !
La Vipère d’Orsini est la plus petite vipère d’Europe, elle est la seule qui se nourrit principalement d’insectes. Elle vit essentiellement dans des landes sèches d’altitude où des petits buissons de genévrier nain qui lui servent de cachettes. En France, elle n’est présente qu’en Provence avec une aire de répartition très réduite et fragmentée en raison de la destruction de son habitat, ce qui en fait également le serpent le plus en danger et donc le plus rare du pays.
Le lézard de Bonnal est endémique du massif Pyrénéen. C’est une espèce de haute montagne que l’on retrouve uniquement de 1500 à 3000 mètres d’altitude. A ces hauteurs, les températures plus fraiches et l’arrivée précoce de la neige forcent cet ectotherme, à réduire sa période d’activité. Sa sortie d’hibernation se fera en mai-juin, une fois la neige fondue, et il y retournera dès la fin septembre. A ce rythme, la reproduction se doit d’être rapide : le développement embryonnaire est accéléré, ce qui permet aux juvéniles d’éclore avant la fin de l’été.
Culminant à 1912 mètres, le mont Ventoux est surnommé le « mont Chauve ». Sa topographie, son orientation et son climat sont si particuliers que la montagne offre toute une mosaïque de micro-climats permettant d’accueillir une grande diversité d’espèces végétales. Malgré ses flancs luxuriants de végétation, où se côtoient plantes méditerranéennes et arctiques, son sommet reste désespérément rocailleux et calcaire. D’origine marine, ces roches sédimentaires sont l’ultime témoignage que le mont fut, dans les temps anciens, une île baignant dans une mer tropicale.
Du côté de Gore Bay se trouvent les bien nommées Cathedral Cliffs (Falaises Cathédrale en français). Le temps et l’érosion si particulière de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande ont ainsi façonné dans l’argile de cette falaise côtière une véritable sculpture gothique. Les colons anglais auraient-ils reconnu dans ces colonnes de terre les célèbres murs de la cathédrale de Canterbury ?
Lorsqu’une potentielle menace est détectée, comme un photographe zélé, le crapaud commun tente d’impressionner en adoptant une posture dominante et menaçante. Il prend de la hauteur en se dressant sur la pointe des pattes, gonfle ses flancs pour doubler de volume et expose ses glandes à venin. Totalement inoffensif pour un humain, il cherche surtout à faire comprendre qu’il ferait un très mauvais repas pour un serpent.
Quelle étrange position pour cette couleuvre à collier. Néanmoins, rien de plus normal chez cette espèce de se faire passer pour morte face à la menace d’un prédateur. Retournée sur le dos, elle ouvre son cloaque d’où elle laisse s’échapper un liquide nauséabond. Mais elle ne s’arrête pas là, elle ralentit aussi son rythme cardiaque et ouvre la bouche en laissant pendre sa langue tout en faisant exploser à l’intérieur de celle ci des petits capillaires libérant ainsi quelques trainées de sang. Dans bien des cas le prédateur se laisse attraper par la ruse. Mortelle cette technique !
La plupart des amphibiens vivent sur la terre ferme la majeure partie de l’année et ne se rendent dans les zones humides qu’au printemps. C’est le cas du crapaud commun qui, au sortir de l’hiver, entame alors un périlleux périple pour rejoindre ses congénères dans les mares. Malheureusement, pour beaucoup d’entre eux le voyage s’arrête brutalement sur le bitume d’une route de campagne un soir de pluie. Alors ce printemps, conduisons prudemment, ouvrons l’oeil, levons le pied et sauvons les amphibiens !
Appelé également singe-écureuil, le saïmiri est très habile. Toujours en groupe, sautant de branche en branche, il descend rarement au niveau du sol. Très silencieux lorsqu’il se sent en sécurité, ses cris se font bruyants et réguliers à l’approche d’un prédateur. Animal totem, il fait l’objet de contrebande et est régulièrement vendu comme animal de compagnie au Pérou et en Colombie.
Lors du développement larvaire, le Cossus gâte-bois pénètre au cœur des arbres et se développe sous leur écorce où il y confectionne un cocon de soie et de résidus de bois dans lequel il se métamorphose. Pendant sa croissance, la larve peut atteindre jusqu’à 10 cm de long. Après ce cycle larvaire de 2 à 3 ans émergera un magnifique papillon de nuit.
La Moufette (ici, de Patagonie) est bien connue pour son système de défense imparable : son pet nauséabond. Mais contrairement aux idées reçues et à ce que peuvent nous laisser croire les cartoons, il ne s’agit pas d’un pet mais d’un liquide sécrété par les glandes anales pouvant être projeté jusqu’à 5 m. Les dégâts sont nombreux : nausées, cécité temporaire, brûlures ou encore irritations, tout est bon pour faire fuir les prédateurs. Sur la photo, deux jeunes en position d’attaque (de dos et queues levées) flanquent un adulte qui, lui, fait front en grognant. Imparable on vous dit !
Le Bison d’Europe est le plus gros mammifère terrestre de notre continent: les mâles peuvent atteindre plus de 1 tonne ! Quasiment éteint après la première guerre mondiale, il a été réintroduit à partir d’une dizaine d’individus provenant de zoos. Aujourd’hui, dans la forêt de Białowieża en Pologne, les populations sont prospères. Cette dernière forêt « primaire » d’Europe et les bisons sont menacés par l’exploitation forestière, poussant la Cour de Justice Européenne à prononcer des sanctions. Affaire à suivre !
Le Petit rhinolophe est une espèce de l’ordre des chiroptères, plus communément appelés chauves-souris. Si de nombreuses chauves-souris s’accrochent la tête en bas, celle-ci a la particularité de pouvoir s’envelopper entièrement dans son patagium, ce repli de peau reliant les membres inférieurs aux membres supérieurs, parfois appelés « ailes » à tort. Espèce partiellement hibernante, c’est dans cette position que les individus passeront une grande partie de l’hiver au sein de leurs colonies.
Les mangoustes vivent en colonies familiales très soudées. Dans ces véritables petites monarchies, seul un couple dominant peut se reproduire et tous les autres membres aident à nourrir, protéger et élever les petits. Ce partage des taches optimise tellement l’activité du groupe qu’il arrive que les petits de l’année soient sevrés prématurément, permettant à la femelle dominante d’avoir une deuxième portée alors qu’elle devrait encore allaiter ses premiers petits.
L’hiver n’est pas la saison préférée des oiseaux, ll fait froid et la nourriture est rare. C’est pourquoi chez de nombreuses espèces, les individus se regroupent pour augmenter leurs chances de survivre jusqu’au printemps. Allant de petites flottes jusqu’à de véritables nuées, ces regroupements se scinderont au printemps lorsque la compétition amoureuse reprendra le dessus. Et chez ces moineaux, ce ne seront pas forcément les plus friquets qui auront le plus de succès !
Le Dauphin obscur est une espèce grégaire et sociale qui interagit régulièrement avec d’autres espèces de mammifères marins, tels que les Dauphins communs, les Cachalots ou encore les Otaries à fourrure. Très curieux, il accompagne très régulièrement les bateaux en effectuant des bonds spectaculaires. Ce comportement entraine parfois des accidents quand ils se prennent dans les filets de certains bateaux de pêche.
De plus en plus rares à cause de la disparition des vieilles forêts, on retrouve cependant beaucoup d’écureuils roux dans les grandes villes. Les parcs urbains abritent souvent de vieux arbres, très prisés par ces rongeurs arboricoles, tout comme une nourriture abondante et peu de prédateurs. Ainsi, en étant suffisamment vastes, ces espaces verts peuvent devenir le refuge de certaines espèces qui ont vu leur habitat détruit par l’urbanisation, paradoxal n’est-ce pas ?
Le nid de la cigogne blanche est très caractéristique et facile à repérer quand il est perché sur les toits ou dans les branches. Mais cet oiseau bien connu a aussi ses secrets. Son syrinx, l’organe qui permet de faire les vocalises, est très réduit. La cigogne est donc incapable de chanter et communique par des claquements de bec dont le son est amplifié par le gosier qui agit comme une caisse de raisonnance. Cela reste néanmoins efficace pour communiquer et protéger son territoire, son nid et ses petits.
La grande famille des Squamates regroupe les lézards et les serpents, des espèces qui thermorégulent, c’est à dire qu’elles s’exposent au soleil pour gérer leur température corporelle. Ce comportement est indispensable à la régulation des différentes activités biologiques des individus (reproduction, digestion…). Pour cela, le choix d’un site adéquat mêlant exposition au soleil et protection contre les prédateurs est primordiale. Ces micro habitats étant parfois limités dans les zones péri-urbaines, il n’est pas rare de voir plusieurs espèces y cohabiter.
Quand il est menacé, le Muntjac émet des cris ressemblant à un aboiement, d’où son autre nom : “cerf aboyeur”. C’est un signal d’alerte pour prévenir ses congénères de l’approche d’un prédateur. Le Muntjac indien a aussi la particularité d’être le mammifère ayant le moins de chromosomes : 6 pour la femelle, 7 pour le mâle. C’est seulement 2 de plus que la mouche drosophile alors que les autres sous espèces de Munjack ont 46 chromosomes !
C’est au sommet des montagnes, à plus de 2000 mètres d’altitude, qu’il est possible d’observer le lagopède alpin. Cet oiseau rare et très discret change de plumage plusieurs fois dans l’année, passant du brun en été au blanc en hiver, afin de parfaire son camouflage en fonction des saisons. Il fait partie de ces espèces difficiles à étudier que l’on doit équiper de collier-émetteurs afin de les suivre plus facilement et ainsi mieux comprendre leur mode de vie et les menaces qui pèsent sur eux.
Le crocodile du Siam est en danger critique d’extinction, c’est pourquoi des missions de réintroduction ont été menées dans les années 2000 au Vietnam. Soixante adultes venus de fermes illégales, les vendant pour leur viande et leur peau, et de zoos ont ainsi été testés génétiquement pour limiter la consanguinité et l’hybridation avec d’autres espèces de crocodiles avant d’être relâchés. Aujourd’hui, la population se porte bien et des missions de suivi et de comptage sont prévues.
La morphologie de l’avocette élégante est totalement adaptée à son milieu de vie humide et vaseux. La taille de ses pattes lui permet de garder le corps au-dessus de l’eau. Son bec, par sa forme incurvée et sa longueur, lui permet de trouver vers et insectes facilement au milieu de la vase grâce à des mouvements latéraux de va-et-vient ou en basculant l’intégralité de son corps vers l’avant.
De grandes pupilles rondes typiques des geckos diurnes et des gros doigts permettant de s’accrocher facilement à n’importe quelle surface. Voilà la panoplie du redoutable prédateur insectivore qu’est le gecko géant de Madagascar. Mais paradoxalement, ces caractéristiques font de lui un animal adorable. Très prisé comme animal de compagnie, il est aujourd’hui menacé par un vaste trafic illégal.
Il n’y a pas que chez les mantes que la femelle dévore le mâle lors de l’accouplement, c’est également le cas chez les araignées, notamment chez l’Argiope frelon. Les mâles sont deux fois plus petits que les femelles mais ont une parade pour ne pas se faire croquer. En effet, ces derniers peuvent s’inviter sur la toile de la femelle lorsque celle-ci mue et qu’elle ne peut presque pas bouger ! On peut observer sur la photo la femelle sous son ancienne peau en train de sécher son nouvel exosquelette et le mâle, plus petit, qui se tient à une distance raisonnable.
Le Martin-pêcheur est un oiseau qui porte bien son nom. Il est capable en un seul plongeon vertical d’attraper un poisson dans la rivière et de l’avaler, toujours en commencant par la tête et dans le sens des écailles. Lorsqu’il ne plonge pas, le pêcheur perché sur son piquet patiente. Scrutant les environs depuis son perchoir, il défend farouchement l’entrée sur son territoire d’éventuels conccurents.
A peine devenu adultes que ces nymphes à corps de feu ne pensent qu’à s’accoupler. Les mâles patrouillent à la recherche d’une femelle à laquelle ils s’accrochent grâce à de petites pinces situées au bout de leur abdomen, et ne la lâcheront qu’une fois les œufs pondus. Ainsi, il n’est pas rare au printemps d’observer ces petites allumettes écarlates volant en tandem autour des points d’eau.
Les célèbres Tic et Tac des studios Disney ont été inspirés par les tamias. Ces petits rongeurs peu farouches d’Amérique du Nord sont en effet bien hardis et espiègles dans leur recherche de nourriture, et n’hésitent pas à s’approcher des humains pour dérober quelques graines. Cependant, contrairement aux personnages de dessins animés, les tamias rayés ne vivent pas dans les arbres mais dans des terriers et en solitaire la majeure partie de l’année !
Les insectes insouciants qui se posent sur les feuilles de cette plante carnivore, enduites d’une substance collante, y restent piégés. Les proies sont alors totalement à sa merci. C’est à ce moment que la Grassette à grandes fleurs entame la digestion en sécrétant des enzymes qui vont liquéfier ses proies afin d’en absorber les nutriments. Grâce à ce régime carnivore, ces plantes sont capables de vivre et de prospérer dans des milieux pauvres en minéraux.
Dans les espèces de serpents présentes en France métropolitaine, les vipères sont vivipares, c’est-à-dire qu’elles mettent bas, et les couleuvres sont ovipares, c’est-à-dire qu’elles pondent des œufs. Mais comme les règles sont faites d’exceptions, la Coronelle lisse est la seule couleuvre du territoire à être vivipare. Après un accouplement de plusieurs heures et une gestation de 4 à 5 mois avant de mettre bas, la femelle donnera naissance à une dizaine couleuvreaux.
Après l’éclosion des poussins, les huppes fasciées ont l’étrange habitude de protéger leur progéniture en sécrétant un liquide nauséabond directement dans le nid, qu’ils ne nettoient jamais, ce qui a pour effet de repousser les prédateurs. Ce comportement lui a depuis longtemps vallu une sacrée réputation, et parmi tous les noms d’oiseaux injurieux « sale huppe » occupait autrefois une place de choix. Depuis, le « u » est devenu « o » mais l’insulte est encore très utilisée aujourd’hui !
Chez le crapaud accoucheur, c’est le mâle qui s’occupe de la ponte. Après l’accouplement, la femelle pond les œufs entre les pattes arrières du mâle qui va les transporter et les protéger pendant plusieurs semaines. Il va régulièrement les tremper pour ne pas qu’ils se déshydratent et quand vient le moment de l’éclosion, il les dépose dans une mare. Autre fait remarquable, ce tout petit crapaud donne les plus gros têtards des mares françaises.
La Couleuvre vipérine est le seul serpent de l’hexagone à se nourrir de poissons. A l’affut, sur un rocher, sa détente lui permet de capturer les poissons qui nagent. Mais cette redoutable chasseuse est aussi une admirable nageuse. Ses écailles ne sont pas lisses mais présentent une légère protubérance permettant de chasser l’eau (à la manière d’un pneu) et elle peut réaliser des apnées de 10 minutes. De part ses motifs dorsaux, elles est souvent confondue avec la Vipère aspic, d’où son nom populaire : l’aspic d’eau.
Les argiopes frelon, aussi appelées épeires fasciées, exposent leur toile dans les milieux ouverts et y attendent les proies en plein centre. Mais paradoxalement, leurs rayures contrastées auraient pour effet de les rendre moins visibles en se confondant avec le stabilimentum. Ce nom barbare désigne la structure de toile en zigzag à la fonction mystérieuse : camouflage de l’araignée, mais aussi consolidation de la toile ou attraction des proies par reflexion des rayons UV… Les théories sont nombreuses, mais vous, qu’en pensez-vous ?
Tous les crustacés ne vivent pas dans l’eau. C’est le cas des cloportes, dont fait partie ce Philoscia muscorum, qui sont les seuls crustacés 100% terrestres. Ce sont des détritivores, ils se nourrissent de débris aussi bien d’origine végétale (morceau de feuille, de branche, de racine) qu’animal (cadavre). Ils participent donc à la décomposition, permettant le retour des nutriments dans le sol qui seront de nouveau accessibles aux végétaux. En vrai petit jardinier, le cloporte nettoie et enrichit les sols favorisant la pousse des végétaux.
En anglais, le bec-en-ciseau noir porte le nom de Black skimmer, signifiant l’écumeur noir. Il doit son nom à son comportement de pêche qui consiste à écumer l’eau en y plongeant uniquement la partie inférieure de son bec. De cette manière, dès qu’il entre en contact avec un poisson ou un crustacé, il rabat cette mandibule (qui est plus longue que la supérieure) et capture sa proie. Ces oiseaux se nourrissent à deux moments précis : juste après la marée basse et juste avant la marée haute.
Ce petit mammifère a toujours piqué au vif la curiosité des humains qui l’entourent. Au Moyen-âge, en plus d’être utilisé en médecine, on pensait que ses épines servaient à récupérer de la nourriture. Véritables brochettes vivantes, ils grimpaient soi-disant aux arbres ou se roulaient au sol pour accrocher des fruits. Longtemps maltraitée et incomprise, cette espèce protégée constitue désormais un ami de choix pour les jardiniers en débarrassant leurs cultures des limaces, hannetons et autres petits invertébrés.
La murène verte est l’une des plus grandes des 200 espèces de murènes connues. Sa peau dénuée d’écailles est en fait marron, mais est recouverte de mucus jaunâtre qui la protège des parasites. Elle passe le plus clair de la journée cachée dans le récif, et préfère utiliser son odorat hors pair à la nuit tombée pour surprendre les proies potentielles qui auraient eu la mauvaise idée de trop s’approcher. Elle ouvre et ferme la bouche constamment, ce qui lui donne un air menaçant, mais aucune crainte à avoir! Ce comportement lui permet de faire circuler l’eau dans ses branchies et donc de respirer.
Le tarier de la Réunion, endémique de l’île du même nom, est surnommé le « Tec-Tec ». Cousin insulaire des tarier pâtre et tarier des prés présents sur l’hexagone, c’est son chant particulier qui lui a valu ce sobriquet. Contrairement à ses cousins vivant plus habituellement en basse altitude, le « Tec-Tec » se retrouve principalement sur les hauteurs de l’île. Peu farouche, il apprécie la compagnie des marcheurs qu’il accompagne durant quelques mètres en les précédant de piquet en piquet le long des sentiers.
Présent dans l’océan Austral, l’albatros fuligineux à dos clair se reproduit sur les îles isolées et îlots rocheux de l’Antarctique. A l’opposé des manchots, il est plutôt silencieux pendant ses escapades en mer. Cependant, durant les longues parades nuptiales, il émet des hurlements, des gémissements ainsi que des grognements qui accompagnent un ensemble de positions stéréotypées visant à séduire la femelle. Une fois le couple établi, ils sont unis pour la vie.
Les plantes racontent parfois une histoire venue de temps immémoriaux. La ramondie des Pyrénées appartient à la famille des Gesneriaceae, dont les autres représentantes sont en grande majorité tropicales. Il fut, en effet, une époque lointaine où le climat pyrénéen était chaud et humide. Traversant les âges, la ramondie à su s’adapter aux affres climatiques en étant une des rares plantes capables de reviviscence : se dessécher pour survivre en attente de meilleures conditions pour reprendre vie.
Comme son nom ne l’indique pas du tout, le lémur volant de Malaisie n’est ni un lémurien, ni un animal volant ! En effet il appartient à l’ordre des dermoptères (signifiant « ailes de peau ») dont il n’existe que deux espèces au monde : une en Malaisie et l’autre dans les Philippines. Durant la nuit, ce mammifère frugivore se sert de ses membranes de peau pour planer d’arbre en arbre à la recherche de sa nourriture et s’enveloppe dedans la journée pour dormir paisiblement.
Le Cincle plongeur est un oiseau unique. Il est le seul à pouvoir voler, plonger tête la première dans l’eau puis marcher à contre courant sur le fond des rivières à la recherche de nourriture. Quand en hiver l’eau gèle en surface, il sera toujours capable de se mouvoir aisément sous la glace. Contrairement aux autres espèces de passereaux, il est possible d’entendre mâles et femelles chanter toute l’année. Mais surtout n’oubliez jamais que cincle plus cincle feront toujours dix !
Malgré une ressemblance frappante, ce bel insecte n’est pas un papillon mais un proche cousin des fourmillions, ascalaphes ou autres chrysopes. Adulte, il fréquente les prairies ensoleillées où il se nourrit exclusivement de fleurs, et principalement celles d’achillées. Ses mandibules sont d’ailleurs parfaitement adaptées à ce régime alimentaire, rendant le Némoptère sinué capable de se nourrir à la fois de nectar et de pollen avec une efficacité redoutable. Une particularité plutôt rare chez les insectes !
Les Psychés sont de petits papillons très discrets : les chenilles ont la particularité de construire des fourreaux avec des morceaux de végétaux afin de se camoufler des prédateurs. L’architecture de ces abris varie beaucoup entre les espèces, que l’on dénombre par centaines autour du globe. Une autre particularité de cette famille est que les femelles, contrairement aux mâles, ne développent pas d’ailes après la métamorphose : elles restent ainsi dans leur fourreau, qu’elles fixent sur un support. Elles n’en sortent que pour la rencontre avec un mâle, puis une fois fécondés, pondent leurs œufs dans leur ancien fourreau afin qu’ils s’y développent à l’abri.
Toutes les guêpes ne vivent pas en colonies dans un nid alvéolé, beaucoup d’espèces sont solitaires. C’est le cas des guêpes maçonnes qui construisent des amphores en terre pour y déposer leurs œufs. Avant de boucher l’entrée de leurs poteries, ces guêpes y enferment des proies vivantes qu’elles ont immobilisées avec leur venin et qui serviront de repas à leur larve. Cette dernière ne sortira du nid qu’une fois adulte, lorsque sa métamorphose l’aura dotée de fortes mandibules capables de casser la terre séchée.
Dans la petite bourgade de Nogent-sur-vernisson, le domaine des barres abrite une mare où les grenouilles semblent venir d’un autre monde ! La grenouille rieuse s’y sent particulièrement bien. C’est la plus grosse grenouille indigène d’Europe et peut atteindre plus de 17 cm de long ! On la retrouve dans les endroits humides de nos campagnes où elle côtoie les autres grenouilles vertes avec qui elle peut s’hybrider.
Vivipare vs ovipare, vous connaissez la différence ? Les petits se développent soit dans une poche embryonnaire à l’intérieur de la mère ou dans un œuf à l’extérieur du corps. Chez le lézard vivipare, bien répandu sur l’hexagone, il serait aisé de penser qu’avec un nom pareil se soit une espèce vivipare. Et bien oui c’est le cas … mais pas tout à fait ! En effet, les populations du Sud-ouest de la France sont ovipares. Ces deux modes de reproduction, présents chez une même espèce, nous démontrent qu’il y a toujours plusieurs chemins possibles au cours de l’évolution et que l’un n’est pas forcément meilleur que l’autre
Contrairement aux oiseaux ou aux reptiles, les oeufs des amphibiens n’ont pas de coquilles : l’embryon se développe dans une matière gélatineuse. Si les crapauds en produisent des longs rubans, les grenouilles quant à elles forment des petites boules autour de chaque embryon ce qui donne à leur ponte l’aspect d’une grappe gluante. Une seule grenouille est capable de pondre un amas d’une centaine d’oeufs, qui donneront ensuite naissance à autant de têtards.
Tout comme certains oiseaux, les Cistudes d’Europe migrent pour passer l’hiver dans des conditions douillettes. Dès l’automne, ces tortues d’eau douce quittent leurs mares d’été et convergent vers les mêmes mares d’hibernation qu’elles fréquentent années après années. Ces mares ont la particularité d’être très végétalisées, et assez boueuses pour que les tortues puissent s’y enterrer. Pourquoi se regroupent-elles ainsi pour passer l’hiver ? Très probablement pour ne pas se réveiller seules au printemps et bien commencer la saison de reproduction !
Chez plusieurs espèces d’oiseaux, les jeunes se mettent rapidement à suivre leurs parents. Ce comportement est mis en place suite au phénomène appelé « impression (ou empreinte) filiale », qui a lieu peut après l’éclosion et pendant lequel le jeune crée un lien fort avec le premier objet mobile qu’il voit. Dans la nature c’est le plus souvent ses parents mais certains oisillons ne font pas les difficiles ! Konrad Lorenz, qui a étudié ce phénomène, est notamment devenu la « mère » de plusieurs oisons (petits de l’oie) qui le suivaient comme son ombre.
Un perroquet dans la montagne ? Non, vous ne rêvez pas, le kéa est la seule espèce de perroquet au monde à s’être accommodée du climat alpin. Comme pour beaucoup d’oiseaux aux mœurs inhabituelles, c’est en Nouvelle-Zélande qu’il faudra se rendre pour l’observer. Peu farouche et très intelligent, il amuse autant qu’il agace les randonneurs avec ses tendances kleptomanes. Mais sa proximité avec les humains a souvent tendance à le mettre en danger et il est aujourd’hui très protégé.
Le Renard arctique, capable de survivre à des températures allant jusqu’à -50°C, vit exclusivement dans les régions arctiques. Cette impressionnante résistance au froid est due à son épaisse fourrure. Blanche immaculée en hiver, il se camoufle aisément dans la neige. En été, son pelage est moins épais et plus foncé. C’est le seul canidé à présenter un dimorphisme saisonnier, lui permettant de s’adapter parfaitement à son environnement.