Le Mercredi Photophile
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Chez le crapaud accoucheur, c’est le mâle qui s’occupe de la ponte. Après l’accouplement, la femelle pond les œufs entre les pattes arrières du mâle qui va les transporter et les protéger pendant plusieurs semaines. Il va régulièrement les tremper pour ne pas qu’ils se déshydratent et quand vient le moment de l’éclosion, il les dépose dans une mare. Autre fait remarquable, ce tout petit crapaud donne les plus gros têtards des mares françaises.

Bien qu’impressionnant, le varan malais ne s’attaque pas aux humains. Il peut vivre et se reproduire aussi bien dans des milieux très variés, ce qui fait qu’il couvre un vaste territoire. Attiré par la nourriture qu’il trouve dans nos déchets, on le retrouve aujourd’hui de plus en plus proche des villes. Cette proximité avec les humains ne semble pas le gêner, bien au contraire.

La morphologie de l’avocette élégante est totalement adaptée à son milieu de vie humide et vaseux. La taille de ses pattes lui permet de garder le corps au-dessus de l’eau. Son bec, par sa forme incurvée et sa longueur, lui permet de trouver vers et insectes facilement au milieu de la vase grâce à des mouvements latéraux de va-et-vient ou en basculant l’intégralité de son corps vers l’avant.

Après les derniers froids de l’hiver, les crapauds communs sortent d’hibernation et n’ont qu’une idée en tête : s’accoupler. Ils se rassemblent par centaines dans les zones humides. Les mâles grimpent sur le dos des femelles, beaucoup plus grosses, et s’y agrippent fermement. Mais il ne peut en rester qu’un, et c’est souvent sur le dos de leur dulcinée que la bagarre commence.

Un perroquet dans la montagne ? Non, vous ne rêvez pas, le kéa est la seule espèce de perroquet au monde à s’être accommodée du climat alpin. Comme pour beaucoup d’oiseaux aux mœurs inhabituelles, c’est en Nouvelle-Zélande qu’il faudra se rendre pour l’observer. Peu farouche et très intelligent, il amuse autant qu’il agace les randonneurs avec ses tendances kleptomanes. Mais sa proximité avec les humains a souvent tendance à le mettre en danger et il est aujourd’hui très protégé.

Contrairement à ce que sont nom laisse penser, cette bécassine n’est pas sourde ! Son nom est dû à un comportement bien caractéristique. En effet, son plumage cryptique la rend quasiment invisible dans les herbes hautes où elle vit et se nourrit, et elle ne décolle qu’au tout dernier moment quand elle est face à un danger. Ainsi, la bécassine ne va s’envoler qu’une fois approchée de très près, comme si elle était sourde et qu’elle n’avait rien entendu arriver !

La plupart des amphibiens vivent sur la terre ferme la majeure partie de l’année et ne se rendent dans les zones humides qu’au printemps. C’est le cas du crapaud commun qui, au sortir de l’hiver, entame alors un périlleux périple pour rejoindre ses congénères dans les mares. Malheureusement, pour beaucoup d’entre eux le voyage s’arrête brutalement sur le bitume d’une route de campagne un soir de pluie. Alors ce printemps, conduisons prudemment, ouvrons l’oeil, levons le pied et sauvons les amphibiens !

Le nid de la cigogne blanche est très caractéristique et facile à repérer quand il est perché sur les toits ou dans les branches. Mais cet oiseau bien connu a aussi ses secrets. Son syrinx, l’organe qui permet de faire les vocalises, est très réduit. La cigogne est donc incapable de chanter et communique par des claquements de bec dont le son est amplifié par le gosier qui agit comme une caisse de raisonnance. Cela reste néanmoins efficace pour communiquer et protéger son territoire, son nid et ses petits.

A la fin de l’automne, les variations de sécrétions hormonales des chevreuils mâles vont leur faire perdre leurs bois. Aussi appelés « trophées », ils vont néanmoins repousser dès l’hiver et seront, à ce moment, mous et couverts de velours. Une fois adultes, la longueur des bois peut atteindre 25 cm ce qui n’est finalement que deux fois la taille de leurs oreilles. Loin de n’être que décoratifs, ces bois sont pour les femelles un critère de sélection des mâles les plus robustes.

Comme son nom ne l’indique pas du tout, le lémur volant de Malaisie n’est ni un lémurien, ni un animal volant ! En effet il appartient à l’ordre des dermoptères (signifiant « ailes de peau ») dont il n’existe que deux espèces au monde : une en Malaisie et l’autre dans les Philippines. Durant la nuit, ce mammifère frugivore se sert de ses membranes de peau pour planer d’arbre en arbre à la recherche de sa nourriture et s’enveloppe dedans la journée pour dormir paisiblement.

Toutes les araignées ne tissent pas de toiles. Les salticidae, dites araignées sauteuses, sont d’excellentes chasseuses. Elles ont une très bonne vue grâce à leurs nombreux yeux et sont capables de mémoriser tous les détails de leur territoire. Lorqu’une proie est repérée, l’araignée se positionne en hauteur afin de lui sauter dessus. Pas suicidaires pour autant, les salticidae tissent un fil qu’elles laissent trainer derrière elles afin de se sécuriser lors de leurs sauts.

Malgré une démarche hasardeuse sur terre, c’est dans les airs que le Vautour fauve montre toute sa grâce. Les vautours scrutent les alpages depuis le ciel et lorsque l’un d’eux repère un cadavre, il tournoie pour prévenir ses congénères. Tous convergent alors vers la carcasse pour se repaitre des muscles et des viscères. Ce phénomène, qui peut rassembler plusieurs dizaines d’oiseaux, s’appelle la curée. La chair en décomposition est source de maladies pour de nombreux animaux et rares sont ceux qui peuvent s’en nourrir. Ces croque-morts des montagnes occupent donc une place essentielle dans l’écosystème.

Le Cincle plongeur est un oiseau unique. Il est le seul à pouvoir voler, plonger tête la première dans l’eau puis marcher à contre courant sur le fond des rivières à la recherche de nourriture. Quand en hiver l’eau gèle en surface, il sera toujours capable de se mouvoir aisément sous la glace. Contrairement aux autres espèces de passereaux, il est possible d’entendre mâles et femelles chanter toute l’année. Mais surtout n’oubliez jamais que cincle plus cincle feront toujours dix !

Cette jeune rainette méridionale vient tout juste de se métamorphoser de têtard en adulte. Elle va maintenant vivre au milieu des hautes herbes et des arbustes grâce aux ventouses de ses doigts qui lui permettent de s’accrocher partout. Discrète et parfaitement camouflée dans les feuilles, elle reste très bruyante durant la saison des amours. Alors, à défaut de l’observer, vous l’endendrez peut-être chanter cet été !

Les mangoustes vivent en colonies familiales très soudées. Dans ces véritables petites monarchies, seul un couple dominant peut se reproduire et tous les autres membres aident à nourrir, protéger et élever les petits. Ce partage des taches optimise tellement l’activité du groupe qu’il arrive que les petits de l’année soient sevrés prématurément, permettant à la femelle dominante d’avoir une deuxième portée alors qu’elle devrait encore allaiter ses premiers petits.

Vivipare vs ovipare, vous connaissez la différence ? Les petits se développent soit dans une poche embryonnaire à l’intérieur de la mère ou dans un œuf à l’extérieur du corps. Chez le lézard vivipare, bien répandu sur l’hexagone, il serait aisé de penser qu’avec un nom pareil se soit une espèce vivipare. Et bien oui c’est le cas … mais pas tout à fait ! En effet, les populations du Sud-ouest de la France sont ovipares. Ces deux modes de reproduction, présents chez une même espèce, nous démontrent qu’il y a toujours plusieurs chemins possibles au cours de l’évolution et que l’un n’est pas forcément meilleur que l’autre

Avant de devenir adulte, les tortues vertes vivent de nombreuses aventures. Une des plus connues est l’éclosion synchronisée des œufs pondus sur les plages. En sortant du sable, souvent de nuit, les jeunes tortues sont guidées vers la mer par le reflet de la lune sur l’eau. Ce court périple est déjà plein de dangers pour ces petites aventurières mais aujourd’hui, elles sont en plus désorientées par les lumières des villes côtières. Les lampadaires proches des plages leur font prendre la mauvaise direction, les conduisant inévitablement vers une mort certaine.

La légende raconte que le géant Finn Mac Cumhaill créa une grande chaussée afin d’aller mettre une bonne correction au géant Bennandoner. Mais à son arrivée, Finn réalisa que son opposant était bien plus grand que lui et il prit la fuite, poursuivi par Bennandoner. La femme de Finn le cacha dans un couffin et prétendit qu’il était son fils. Bennandoner prit peur à son tour : avec un bébé de cette taille, son père devait être bien plus grand qu’il ne le croyait ! Il s’enfuit alors, tout en prenant soin de briser la chaussée pour ne pas être rattrapé. Selon les géologues, par contre, ces grandes colonnades seraient composées de lave refroidie brutalement, ce qui donne cette forme hexagonale particulière. A vous de choisir votre version préférée !

Malgré leur apparence, les ascalaphes ne sont ni des papillons, ni des libellules, mais des névroptères. De ces deux belles rangées d’œufs sortiront bientôt les larves, qui s’empresseront de descendre sur la terre ferme faire un festin de chaque petite bête passant trop près de leurs longues mandibules. Mais ces insatiables voraces sont très discrets et se livrent à leur carnage bien cachés dans la végétation. On assistera bien plus volontiers au gracieux ballet printanier des adultes, voletant tels de petits éclairs jaunes dans les prairies fleuries.

Les grenouilles de la famille des Dendrobates sont connues pour leurs couleurs éclatantes. Ces couleurs sont dites aposématiques c’est-à-dire qu’elles constituent des signaux portés par des espèces venimeuses ou toxiques afin d’indiquer à leurs prédateurs potentiels les risques qu’ils encourent si ils essayent de les attraper. Avec de tels arguments, plus besoin de se camoufler dans la végétation.

Nous sommes toujours surpris d’observer des oiseaux exotiques sous nos latitudes. Échappées des volières il y a plusieurs dizaines d’années, les perruches à collier ont discrètement envahi de nombreuses villes en Europe. Ayant très peu de prédateurs et se camouflant à merveille dans le feuillage des platanes, ces dernières prolifèrent. Ces jolis oiseaux apportent une touche de fantaisie à notre quotidien mais surtout causent de gros soucis à la biodiversité locale, notamment en volant nids et nourriture aux autres oiseaux.

Le cygne noir est originaire d’Australie. Avant de connaître son existence en Occident on appelait un « cygne noir » un événement impossible, puisque tous les cygnes étaient censés être blancs. Quand des explorateurs européens les ont découverts au 18ème siècle, l’étonnement fut général. Ces cygnes noirs nous rappellent ainsi que ne pas observer quelque chose ne prouve pas nécessairement son inexistence.

Les lézards anolis possèdent comme les autres squamates (lézards et serpents) un double pénis que l’on nomme hemipénis. La forme et la taille de ces hémipénis varie énormément entre les différentes espèces. Mais surtout, ils évoluent jusqu’à six fois plus vite que d’autres parties du corps telles que les pattes ou le fanon gulaire (la fameuse peau sous la gorge). Et c’est à partir de l’étude de la morphologie de ces hémipénis que l’identification des espèces d’anolis s’est améliorée.

C’est au sommet des montagnes, à plus de 2000 mètres d’altitude, qu’il est possible d’observer le lagopède alpin. Cet oiseau rare et très discret change de plumage plusieurs fois dans l’année, passant du brun en été au blanc en hiver, afin de parfaire son camouflage en fonction des saisons. Il fait partie de ces espèces difficiles à étudier que l’on doit équiper de collier-émetteurs afin de les suivre plus facilement et ainsi mieux comprendre leur mode de vie et les menaces qui pèsent sur eux.

Les mâles d’outarde canepetière sont bien connus pour leur parade nuptiale particulière : ils se regroupent sur un même espace mais tout en gardant chacun une place de chant qu’ils défendent farouchement. Une fois bien installés, il ne reste qu’à montrer aux femelles sa puissance, et pour cela rien de mieux que du chant et de la danse. Dans le cas de l’outarde canepetière, le spectacle est composé de bonds verticaux et d’un chant qui à fait sa réputation et qui ressemble à s’y méprendre à un mélodieux bruit de pet.

Culminant à 1912 mètres, le mont Ventoux est surnommé le « mont Chauve ». Sa topographie, son orientation et son climat sont si particuliers que la montagne offre toute une mosaïque de micro-climats permettant d’accueillir une grande diversité d’espèces végétales. Malgré ses flancs luxuriants de végétation, où se côtoient plantes méditerranéennes et arctiques, son sommet reste désespérément rocailleux et calcaire. D’origine marine, ces roches sédimentaires sont l’ultime témoignage que le mont fut, dans les temps anciens, une île baignant dans une mer tropicale.

Ce serpent porte très bien son nom puisqu’au moindre rayon de soleil, il arbore d’incroyables reflets irisés aux couleurs de l’arc-en-ciel. Ces reflets sont dus aux guanophores, des cellules situées dans la partie superficielle du derme et qui contiennent des petits cristaux de guanine. Ces cristaux sont d’excellents réflecteurs de lumière ce qui permet l’apparition de toutes les couleurs présentes dans la lumière en déviant les rayons lumineux.

Une mouche prédatrice ne semble pas très impressionnante, et pourtant les asilidés sont parfaitement adaptées à la chasse. Leurs corps sont fuselés comme de petits hélicoptères avec un abdomen long et fin ce qui les rend excellentes en vol. Ajoutez à cela de grands yeux pour détecter leurs proies, de longues pattes pour les immobiliser et une trompe rigide comme un poignard pour les achever. On obtient alors un cocktail d’efficacité de prédation concentré sur quelques millimètres !

Présent dans l’océan Austral, l’albatros fuligineux à dos clair se reproduit sur les îles isolées et îlots rocheux de l’Antarctique. A l’opposé des manchots, il est plutôt silencieux pendant ses escapades en mer. Cependant, durant les longues parades nuptiales, il émet des hurlements, des gémissements ainsi que des grognements qui accompagnent un ensemble de positions stéréotypées visant à séduire la femelle. Une fois le couple établi, ils sont unis pour la vie.

Ce canyon se situe à 1500 mètres d’altitude, caché au milieu des Tien Shan, les fameuses montagnes célestes d’Asie centrale. Ses roches rouges argileuses abritent un micro-climat très sec atteignant facilement les 40°C en été. L’hiver, il n’y neige qu’une fois tous les 10 ans. Après avoir traversé ce canyon, il suffit de parcourir une centaine de mètres pour retrouver une végétation et un climat alpin.

Ce lézard, que l’on appelle aussi diable cornu, est endémique de l’Australie. Son corps est recouvert d’écailles en forme d’épines qui lui permettent de se camoufler et de dissuader ses prédateurs. Lorsqu’il se sent menacé, il se gonfle et se déplace de manière saccadée pour les effrayer. Mais ses épines cachent aussi de fines rainures qui permettent aux gouttes de rosée matinale de ruisseler jusqu’à sa bouche, pratique quand on vit au milieu de l’aride désert australien.

La mante religieuse doit son nom à ses pattes bien particulières qui, au repos, lui donnent un aspect pieux de religieuse en prière. Mais toute analogie s’arrête ici car ces véritables armes lui permettent d’attraper et de tuer, dans une détente fulgurante, des proies bien plus grosses qu’elle. Parfois capable de capturer des oiseaux, c’est ici un gecko qui aura fait les frais de la rapidité de celle que l’on surnomme « le tigre des herbes ».

Du côté de Gore Bay se trouvent les bien nommées Cathedral Cliffs (Falaises Cathédrale en français). Le temps et l’érosion si particulière de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande ont ainsi façonné dans l’argile de cette falaise côtière une véritable sculpture gothique. Les colons anglais auraient-ils reconnu dans ces colonnes de terre les célèbres murs de la cathédrale de Canterbury ?

A peine devenu adultes que ces nymphes à corps de feu ne pensent qu’à s’accoupler. Les mâles patrouillent à la recherche d’une femelle à laquelle ils s’accrochent grâce à de petites pinces situées au bout de leur abdomen, et ne la lâcheront qu’une fois les œufs pondus. Ainsi, il n’est pas rare au printemps d’observer ces petites allumettes écarlates volant en tandem autour des points d’eau.

Le Martin-pêcheur est un oiseau qui porte bien son nom. Il est capable en un seul plongeon vertical d’attraper un poisson dans la rivière et de l’avaler, toujours en commencant par la tête et dans le sens des écailles. Lorsqu’il ne plonge pas, le pêcheur perché sur son piquet patiente. Scrutant les environs depuis son perchoir, il défend farouchement l’entrée sur son territoire d’éventuels conccurents.

La panorpe est un insecte commun, mais discret, à l’anatomie singulière. Surnommée « mouche-scorpion », son originalité tient dans son abdomen en forme de dard. On ne retrouve cette structure que chez le mâle, et il n’y a aucun risque de piqûre puisqu’il s’agit en réalité de ses parties génitales. Aucune inquiétude à avoir face à cet insecte, sauf si vous êtes une femelle panorpe !

Le lézard des murailles, originaire du bassin méditérranéen, s’acclimate très bien d’un bord de mer ou de cols montagnards et a ainsi su conquérir une grande partie du territoire français. Excellent grimpeur grâce à de longs et puissants doigts munis de griffes à faire palir un T-rex (toutes proportions gardées), il tient son nom de l’aisance avec laquelle il escalade les façades de nos maisons. Amateur de vieilles pierres et de murets c’est souvent dans les cimetières qu’il est le plus facilement observable.

Appelé également singe-écureuil, le saïmiri est très habile. Toujours en groupe, sautant de branche en branche, il descend rarement au niveau du sol. Très silencieux lorsqu’il se sent en sécurité, ses cris se font bruyants et réguliers à l’approche d’un prédateur. Animal totem, il fait l’objet de contrebande et est régulièrement vendu comme animal de compagnie au Pérou et en Colombie.

Depuis l’Antiquité, les plantes du genre aconit sont connues pour leur réputation meurtrière. Les toxines qu’elles contiennent peuvent entraîner une paralysie respiratoire, ce qui classe ces jolies fleurs parmi les plantes les plus dangereuses d’Europe. Ce célèbre poison a réglé de nombreux conflits politiques dans l’histoire, mais il était aussi utilisé pour enduire les flèches lors de la chasse à l’ours et aux loups.

Les scorpions sont de terribles prédateurs, usant de leurs pinces et de leur dard venimeux pour capturer leurs proies. De manière générale, plus les pinces des scorpions seront développées et moins leur venin sera puissant, et vice-versa. Le scorpion noir des forêts n’échappe pas à cette rêgle, malgré sa grande taille et son venin douloureux, il reste bien incapable de tuer un humain.

La courtilière ou taupette doit son nom à la forme particulière de ses pattes antérieures qui ont évolué vers une forme de pelle garnie des griffes. A l’instar de la taupe, ce grillon vit sous terre et ses membres se sont adaptés à son mode de vie particulier. En creusant ses galeries, ce bulldozer du sous sol ne s’accomode pas de détours, racines et autres tubercules seront sectionnées et ingurgitées. Véritable fléau des jardins, il dévore tout ce qui croise son chemin.

Les naturalistes ont longtemps douté de la nature du cynomorium, ce qui lui valu de nombreux surnoms tels que éponge de Malte, champignon de Malte ou encore bite de chien ! Mais il s’agit en fait d’une plante parasite vivant sur les racines des autres plantes et qui ne dépasse du sol que lors de la floraison. Cette protubérance est donc en réalité une inflorescence portant une multitude de petites fleurs rouges.

Après l’éclosion des poussins, les huppes fasciées ont l’étrange habitude de protéger leur progéniture en sécrétant un liquide nauséabond directement dans le nid, qu’ils ne nettoient jamais, ce qui a pour effet de repousser les prédateurs. Ce comportement lui a depuis longtemps vallu une sacrée réputation, et parmi tous les noms d’oiseaux injurieux « sale huppe » occupait autrefois une place de choix. Depuis, le « u » est devenu « o » mais l’insulte est encore très utilisée aujourd’hui !

Les papillons ont toujours inspiré les poètes, mais loin d’avoir des couleurs chatoyantes, les piérides font pâle figure avec leurs ailes d’un blanc monochrome, timidement ponctuées de noir. Malgré tout, la piéride de l’aubépine a pu tirer son épingle du jeu grâce ses nervures sombres contrastant sur toute la largeur de ses ailes. Cette particularité lui a valu le surnom de « gazé », rappellant le tissu fin et élégant qui habillait les riches robes des dames de la Renaissance.

Quelle que soit sa forme ou sa longueur, le bec des limicoles est très sensible à son extrémité, ce qui les aide à localiser leurs proies dans la vase ou les laisses de mer. Cette extrémité est par ailleurs flexible et souple, leur permettant de saisir les proies comme avec une pince. Comme ici, avec ces barges rousses en halte migratoire se nourrissant sur une grève. Une adaptation qui a de quoi nous rendre barge !

Ce lézard à la tête si particulière est le dernier représentant de son genre. Son écologie au sein de la forêt amazonienne est unique : il vit exclusivement sur les bords de rivières, se nourrissant d’insectes noyés ramenés sur la berge. Son habitat évolue ainsi en permanence en fonction des crues. Très craintif, celui que l’on surnomme le lézard plongeur n’hésite pas à sauter dans l’eau pour s’enfuir, voire même à courir quelques mètres à la surface !

Mais pourquoi cette impudeur? Pourquoi cette échasse blanche montre ainsi ses fesses à tout le monde ? Plusieurs fois par jour, nos amis à plumes se frottent le bec sur la glande uropygienne à la base de leur croupion pour ensuite se frotter les plumes avec l’huile miracle qui en sort. Cette huile est hydrophobe et sert aux oiseaux à imperméabiliser leurs plumes, à en améliorer la flexibilité et à empêcher le développement de bactéries qui pourraient les dégrader. Et pourtant, cette glande miracle n’a pas encore révélé tous ses secrets…

Un intrus parmi les flamands roses au bord de l’étang de Vic, près de Montpellier. Pendant la période de reproduction, les échasses blanches effectuent de nombreuses révérences en agitant leurs ailes et en sautillant l’une à coté de l’autre. Mais elles sont aussi très bruyantes, le chant bien spécifique des mâles ressemble à une sorte d’aboiement ! Vous n’aurez donc pas de mal à les repérer et les observer, on ne peut pas dire qu’elles soient très discrètes.

Lorsqu’une potentielle menace est détectée, comme un photographe zélé, le crapaud commun tente d’impressionner en adoptant une posture dominante et menaçante. Il prend de la hauteur en se dressant sur la pointe des pattes, gonfle ses flancs pour doubler de volume et expose ses glandes à venin. Totalement inoffensif pour un humain, il cherche surtout à faire comprendre qu’il ferait un très mauvais repas pour un serpent.

Contrairement aux oiseaux ou aux reptiles, les oeufs des amphibiens n’ont pas de coquilles : l’embryon se développe dans une matière gélatineuse. Si les crapauds en produisent des longs rubans, les grenouilles quant à elles forment des petites boules autour de chaque embryon ce qui donne à leur ponte l’aspect d’une grappe gluante. Une seule grenouille est capable de pondre un amas d’une centaine d’oeufs, qui donneront ensuite naissance à autant de têtards.

Le puffin majeur est un oiseau pélagique, c’est-à-dire qu’il passe la majeure partie de sa vie en haute mer. Ils sont des millions à nicher l’hiver dans l’Atlantique Sud avant d’entamer au printemps une grande migration qui les mènera jusqu’au large de l’Amérique du Nord. Son observation demeure très rare depuis les côtes françaises, dont il ne s’approche que forcé par un grand coup de vent. C’est en fin d’été, lors de sa redescente, que l’on a le plus de chances de rencontrer cet oiseau pour peu que l’on se décide à embarquer et prendre le large !

Dans les temples anciens, perdus dans la jungle indonésienne, on peut assister à bien d’étranges spectacles. Ce macaque à longue queue nettoie scrupuleusement les vieilles pierres, révélant les fresques cachées par la mousse. Loin d’être passionnées d’archéologie, ce sont surtout les femelles allaitantes qui vont trouver dans les blocs taillés une excellente source de minéraux pour équilibrer leur alimentation.

Quelle étrange position pour cette couleuvre à collier. Néanmoins, rien de plus normal chez cette espèce de se faire passer pour morte face à la menace d’un prédateur. Retournée sur le dos, elle ouvre son cloaque d’où elle laisse s’échapper un liquide nauséabond. Mais elle ne s’arrête pas là, elle ralentit aussi son rythme cardiaque et ouvre la bouche en laissant pendre sa langue tout en faisant exploser à l’intérieur de celle ci des petits capillaires libérant ainsi quelques trainées de sang. Dans bien des cas le prédateur se laisse attraper par la ruse. Mortelle cette technique !

La vie dans les mares est parfois bien cruelle. Après avoir été fécondées, les femelles tritons doivent se préparer à pondre leurs nombreux œufs, ce qui leur demandera beaucoup d’énergie. Il leur faut alors faire des réserves en croquant tout ce qui passe à portée de leurs mâchoires ! Habituellement friands d’insectes, serait-il possible que les tritons marbrés s’attaquent aux tritons palmés en cas de grosse fringale ?

L’hiver n’est pas la saison préférée des oiseaux, ll fait froid et la nourriture est rare. C’est pourquoi chez de nombreuses espèces, les individus se regroupent pour augmenter leurs chances de survivre jusqu’au printemps. Allant de petites flottes jusqu’à de véritables nuées, ces regroupements se scinderont au printemps lorsque la compétition amoureuse reprendra le dessus. Et chez ces moineaux, ce ne seront pas forcément les plus friquets qui auront le plus de succès !

Le basalte est une roche volcanique issue du refroidissement des coulées de lave. L’accumulation de cette roche autour de points chauds est à l’origine de la formation des iles. Celui de l’ile de la Réunion est actif depuis 65 millions d’années et est aussi à l’origine du plateau volcanique des Trapps du Deccan qui serait l’une des causes probable de la disparition des dinosaures. Actuellement toujours actif, ce point chaud permet au volcan de la Fournaise d’entrer régulièrement en éruption et ainsi continue d’agrandir l’île de la Réunion.

Le castor passe la majorité de son temps à grignoter les troncs d’arbres en bord de rivière afin de récupérer du bois pour construire des barrages. Son terrier est construit très proche de la berge et la construction du barrage permet de faire monter le niveau de l’eau d’une dizaine de centimètres immergeant l’entrée du terrier. Une fois bien dissimulée cette porte aquatique le protège aisément des prédateurs.

Redoutables chasseuses à l’affut, les thomises restent immobiles des journées entières dans la végétation à attendre les insectes butineurs qui feront leur repas. Leur capacité de camouflage est impressionnante, elles sont capables d’adapter leur pigmentation en une journée afin de changer de couleur. Pouvant aller du blanc au rose en passant par le jaune ou le vert, elle deviennent ainsi invisibles dans les pétales des fleurs.

L’imantode à nuque tatouée est un serpent dont la morphologie plutôt atypique est issue d’une adaptation à son mode de vie arboricole et à son alimentation. Chasseur nocturne, ses yeux immenses lui permettent de repérer les proies dans le noir. Il peut ensuite les atteindre en balançant près des deux tiers de son corps dans le vide, ce qui lui permet de les approcher en toute discrétion sans provoquer de vibrations dans les branchages.

La vélelle n’est pas un seul et unique animal mais toute une colonie de petits individus, appelés polypes, ayant chacun un rôle particulier : un flotteur, un nourricier (formant la bouche centrale), des reproducteurs et des individus tentacules pour se défendre. Ces colonies flottent à la surface de l’eau et sont dispersées parfois sur des milliers de kilomètres sur les océans au gré du vent grâce à leur petite voile oblique.

Cousine des méduses, anémones de mer et des coraux, les galères portugaises sont une espèce de siphonophore occupant non pas les abysses mais la surface des mers. Un « sac d’air », appelé pneumatophore, leur sert de flotteur. Leurs proies se laissent happer par les longs filaments urticants qu’elles laissent pendre sous la surface de l’eau. Certaines espèces sont même capables de bioluminescence pour attirer les poissons vers ce piège mortel.

Le kookaburra est un martin-chasseur, de la même famille que les martin-pêcheurs, et vit dans les forêts australiennes. Son cri ressemble au rire d’un singe et a pour cela, il à longtemps été utilisé en bruitage dans les scènes de jungle de plusieurs films, dont certains Indiana Jones, qui ne se passent pas nécessairement en Australie

Comme la plupart des espèces de pavots, le coquelicot possède des propriétés apaisantes voire légèrement sédatives. Cette fameuse fleur rouge caractéristique des champs est depuis longtemps associée au sommeil. Dans la mythologie grecque, elle était l’un des attributs de Morphée, dieu des rêves, qui l’utilisait pour endormir aussi bien les humains que les dieux. Ses pétales sont de nos jours utilisés en phytothérapie comme tisane douce afin de faciliter le sommeil.

Cette petite fleur duveteuse à la particularité de ne pousser qu’à plus de 2000 mètres d’altitude. Elle est si peu commune en Europe que, dans les Alpes, il était de coutume pour les hommes de grimper en chercher au péril de leur vie afin d’officialiser leur union avec leur promise. S’ils avaient su, ils seraient allés en chercher dans les massifs montagneux d’Asie Centrale où on en trouve par milliers !

Mais que fait ce lézard dans un terrier de lapin ? Le Lézard ocellé, le plus grand lézard de France aux magnifiques ocelles bleues, a pour habitude d’utiliser les terriers de lapins de Garenne comme abri, lui assurant confort et sécurité. Ainsi, que le terrier soit occupé ou non par ses premiers habitants, il n’est pas rare en se baladant en arrière des dunes de tomber sur cet étrange spectacle.

Souvent charognards de carcasses de phoques ou d’oiseaux, les pétrels géants ne boudent pas la nourriture fraîche pour autant. Ils s’invitent sans scrupules dans les colonies de manchots à l’affut de la moindre opportunité de se nourrir. Un œuf est un mets de choix, mais les manchots royaux veillent au grain et sont prêts à voler dans les plumes des pétrels au moindre geste suspect. D’ordinaire plutôt pacifiques, les manchots n’hésitent pas à engager de farouches prises de bec pour défendre leur progéniture.

En regardant bien cette image, vous pourrez distinguer deux couleurs de neige nettement séparées : blanche au sommet et marron clair en dessous. Figurez-vous qu’en avril dernier un vent chaud en provenance de l’Afrique a soufflé sur la France en déposant sur son chemin le sable qu’il a soulevé dans le désert du Sahara et qu’il a transporté sur des milliers de kilomètres ! Beaucoup de ces particules de sable se sont déposées sur les Pyrénées mais depuis de la neige fraiche est retombée sur la partie haute du massif, recouvrant ainsi les cimes d’un nouveau manteau blanc immaculé.

Ces vers luisants sont en réalité des larves de mouche. Elles vivent par centaines sur des parois rocheuses qu’elles illuminent tel un ciel étoilé pour attirer les petits insectes noctunes. Mais avant la tombée de la nuit, elles avaient pris soin de sécréter plusieurs guirlandes de mucus tout autour d’elles. Leurs proies, venant s’aventurer près de la lueur bleutée de leur abdomen, finissent par s’y retrouver piégées comme dans du papier tue-mouche.